Voici quelques exemples simples pour débuter son apprentissage.
Question 1
Soit a un nombre réel. Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫1+∞tae−tdt.
Correction
Commençons par remarquer que e−t=e−(2t+2t)=e−2t−2t=e−2t×e−2t. Donc, on a : ∫1+∞tae−tdt=∫1+∞tae−2t×e−2tdt De plus, par croissances comparées, on sait que : t⟶+∞limtae−2t=0+ Ceci nous assure de l'existence d'un certain nombre réel T tel que : ∃T∈R+,∀t>T,tae−2t<1 Ainsi, on en déduit immédiatement que : ∃T∈R+,∀t>T,tae−2t×e−2t<1×e−2t Soit : ∃T∈R+,∀t>T,tae−t<e−2t Or, l'intégrale ∫1+∞e−2tdt est convergente d'après le cours. Néanmoins, on a : ∫1xe−2tdt=⎣⎡−211e−2t⎦⎤1x=[−2e−2t]1x=[2e−2t]x1=2[e−2t]x1=2(e−21−e−2x) Donc : x⟶+∞lim(2(e−21−e−2x))=2e−21 Et ceci implique que l'intégrale ∫1+∞e−2tdt est bien de nature convergente. D'après le théorème de comparaison, on en déduit immédiatement que l'intégrale ∫1+∞tae−tdt est également de nature convergente.
Question 2
Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫1+∞t3+3t+π7t5+2t+πe−tdt.
Correction
On sait que : t3+3t+π7t5+2t+π+∞∼t3t5+∞∼t2 De fait : t3+3t+π7t5+2t+πe−t+∞∼t2e−t Or, on vient de montrer à la question précédente que l'intégrale ∫1+∞tae−tdt est également de nature convergente. En posant a=2, on peut donc affirmer que l'intégrale ∫1+∞t2e−tdt est de nature convergente. Comme on sait que les deux intégrales ∫1+∞t2e−tdt et ∫1+∞t3+3t+π7t5+2t+πe−tdt sont de même nature, cela implique que l'intégrale ∫1+∞t3+3t+π7t5+2t+πe−tdt est bien convergente.
Question 3
Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫0+∞1+t22dt.
Correction
Soit b un réel strictement plus grand que 0. On a l'intégrale suivante : ∫0b1+t22dt=2∫0b1+t21dt=2[arctan(t)]0b=2(arctan(b)−arctan(0))=2(arctan(b)−0)=2arctan(b) Mais, on sait que : b⟶+∞limarctan(b)=2π Donc : b⟶+∞lim2arctan(b)=2×2π=π De plus, on a : ∫0+∞1+t22dt=b⟶+∞lim∫0b1+t22dt Finalement, on peut donc écrire que : ∫0+∞1+t22dt=π Ce qui nous permet d'affirmer que l'intégrale étudiée converge bien.
Question 4
Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫1+∞1+tπdt.
Correction
On a : ∫1+∞1+tπdt=π∫1+∞1+t1dt=π∫1+∞1+t(1+t)′dt=b⟶+∞lim(π∫1b1+t(1+t)′dt)=πb⟶+∞lim(∫1b1+t(1+t)′dt) Ainsi : ∫1+∞1+tπdt=πb⟶+∞lim([ln(1+t)]1b)=πb⟶+∞lim(ln(1+b)−ln(1+1))=πb⟶+∞lim(ln(1+b)−ln(2)) Donc : ∫1+∞1+tπdt=πb⟶+∞lim(ln(21+b))=b⟶+∞lim(πln(21+b))=b⟶+∞limln((21+b)π) Or cette limite s'identifie à +∞, donc il est possible d'afformer que l'intégrale ∫1+∞1+tπdt diverge.
Question 5
Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫01ln(t)dt.
Correction
On a : t⟶0+limln(t)=−∞ Ainsi : ∫01ln(t)dt=x⟶0lim∫x1(1×ln(t))dt Par une intégration par parties, on obtient : ∫x1(1×ln(t))dt=[tln(t)]x1−∫x1(t×t1)dt=[tln(t)]x1−∫x11dt=[tln(t)]x1−[t]x1=[tln(t)−t]x1 Soit : ∫x1ln(t)dt=1ln(1)−1−xln(x)+x=x−xln(x)−1 Donc : x⟶0lim∫x1ln(t)dt=x⟶0lim(x−xln(x)−1)=x⟶0lim(x)−x⟶0lim(xln(x))−x⟶0lim1=0−0−1=−1 On obtient alors : ∫01ln(t)dt=−1 En conclusion, l'intégrale ∫01ln(t)dt converge.
Question 6
Etudier l'éventuelle convergence de l'intégrale ∫01t1dt.
Correction
On a : t⟶0+limt1=+∞ Ainsi : ∫01t1dt=x⟶0lim∫x1t1dt=x⟶0lim([ln(t)]x1)=x⟶0lim(ln(1)−ln(x))=x⟶0lim(0−ln(x))=−x⟶0limln(x)=−(−∞) Donc : ∫01t1dt=x⟶0lim∫x1t1dt=+∞ En conclusion, l'intégrale ∫01t1dt diverge.
Question 7
Etudier l'éventuelle convergence, et la semi-convergence, de l'intégrale ∫1+∞tsin(t)dt.
Correction
On a : ∫1+∞tsin(t)dt=x⟶+∞lim∫1xtsin(t)dt Avec : ∫1xtsin(t)dt=∫1x(t1×sin(t))dt Par une intégration par parties, on a : ∫1xtsin(t)dt=[−tcos(t)]1x−∫1x((−t21)×(−cos(t)))dt Soit : ∫1xtsin(t)dt=[tcos(t)]x1−∫1xt2cos(t)dt=1cos(1)−xcos(x)−∫1xt2cos(t)dt Soit encore : ∫1xtsin(t)dt=cos(1)−xcos(x)−∫1xt2cos(t)dt Or, on sait que : ∀x∈R,−1⩽cos(x)⩽1 Donc : ∀x∈R⋆,−x1⩽xcos(x)⩽x1 Or, on a : x⟶+∞lim(−x1)=x⟶+∞lim(x1)=0 Ainsi, selon le théorème de l'encadrement, on, a : x⟶+∞limxcos(x)=0 De fait : x⟶+∞lim(cos(1)−xcos(x))=cos(1) De plus, on peut écrire que : ∀t∈R,−1⩽cos(t)⩽1 Donc : ∀t∈R⋆,−t21⩽t2cos(t)⩽t21 Or l'intégrale ∫1+∞t21dt est de type Riemann convergente. Il s'ensuit, par le théorème de comparaison, que l'intégrale ∫1+∞t2cos(t)dt est elle même convergente. Ceci nous permet donc d'affirmer que l'intégrale ∫1+∞tsin(t)dt est elle même de nature convergente. Analysons maintenant l'absolue convergence. On a : ∀t∈R,0⩽∣sin(t)∣⩽1 Ainsi : ∀t∈R,0⩽∣sin(t)∣2⩽∣sin(t)∣ Ou de manière identique : ∀t∈R,0⩽sin2(t)⩽∣sin(t)∣ On a alors : ∀t∈R+⋆,0⩽tsin2(t)⩽t∣sin(t)∣ Qui peut également être écrit comme : ∀t∈R+⋆,0⩽2t1−cos(2t)⩽t∣sin(t)∣ Et comme ∈R+⋆ on a de fait : ∀t∈R+⋆,0⩽2t1−cos(2t)⩽∣∣tsin(t)∣∣ Soit x>1. On a alors : ∫1x2t1−cos(2t)dt=∫1x2t1dt−∫1x2tcos(2t)dt=21∫1xt1dt−21∫1xtcos(2t)dt Par une intégration directe et une intégration par parties, on obtient (avec ln(1)=0) : ∫1x2t1−cos(2t)dt=21[ln(t)]1x−21∫1xtcos(2t)dt=21ln(x)−21∫1xt1cos(2t)dt Soit : ∫1x2t1−cos(2t)dt=21ln(x)−21([t121sin(2t)]1x−∫1x(−t21)(21sin(2t))dt) Ce qui nous donne : ∫1x2t1−cos(2t)dt=21ln(x)−21(2xsin(2x)−2sin(2)+21∫1xt2sin(2t)dt) On a donc : ∫1x2t1−cos(2t)dt=21ln(x)+4xsin(2x)+4sin(2)−41∫1xt2sin(2t)dt Or, on a : x⟶+∞lim21ln(x)=21x⟶+∞limln(x)=+∞ Donc le terme 21ln(x) est divergent lorsque x tend vers +∞. Ceci implique que l'intégrale ∫1+∞2t1−cos(2t)dt est divergente. En conséquence immédiate, d'après le théorème des comparaisons, l'intégrale ∫1+∞∣∣tsin(t)∣∣dt est elle-même divergente. On a donc démontrer que l'intégrale ∫1+∞∣∣tsin(t)∣∣dt est divergente et que l'intégrale ∫1+∞tsin(t)dt est convergente. En conclusion, l'intégrale ∫1+∞tsin(t)dt est semi-convergente.
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