Exercices types : Encore des classiques - Exercice 2
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Question 1
On considère le polynôme P défini sur C par : P(z)=z3+(2−2i)z2+(4−4i)z−8i.
Démontrer que 2i est une solution de l’équation P(z)=0.
Correction
Il nous faut calculer P(2i) et vérifier que P(2i)=0 . P(2i)=(2i)3+(2−2i)×(2i)2+(4−4i)×2i−8i équivaut successivement à : P(2i)=−8i+(2−2i)×(−4)+(4−4i)×2i−8i P(2i)=−8i−8+8i+8i−8i2−8i P(2i)=−8i−8+8i+8i+8−8i
P(2i)=0
Ainsi 2i est bien une solution de l’équation P(z)=0.
Question 2
Démontrer que P(z)=(z−2i)(z2+2z+4).
Correction
Nous allons développer l'expression P(z)=(z−2i)(z2+2z+4). Ainsi : P(z)=z3+2z2+4z−2iz2−4iz−8i P(z)=z3+2z2−2iz2+4z−4iz−8i . Nous factorisons les expressions en z2 ensemble et les expressions en z ensemble.
P(z)=z3+(2−2i)z2+(4−4i)z−8i
Question 3
En déduire toutes les solutions dans C de l’équation P(z)=0.
Correction
Résoudre l'équation P(z)=0 revient donc à résoudre l'équation (z−2i)(z2+2z+4)=0 Il s'agit donc d'une équation produit nul.
D'une part : résolution de l'équation z−2i=0
z−2i=0⇔
z=2i
D'autre part : résolution de l'équation z2+2z+4=0
Δ=−12, il existe donc deux racines complexes conjuguées notées z1 et z2 tels que z1=2a−b−i−Δ et z2=2a−b+i−Δ
z1=−1−i3
et
z2=−1+i3
Finalement les solutions de l'équation P(z)=0 sont : S={2i;−1−i3;−1+i3}
Question 4
Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé (O;u;v) . On considère les points A, B et C d’affixes respectives zA=1+i3 ; zB=1−i3 et zC=−2
Déterminer le module et un argument de chacun des trois nombres complexes zA, zB et zC puis les écrire en notation exponentielle.
Correction
Commençons, par le module de zA.
∣zA∣=12+(3)2=2
Pour l'argument θ on sait que :
{cos(θ)sin(θ)==module de zApartie reelle de zAmodule de zApartie imaginaire de zA On a donc : {cos(θ)sin(θ)==2123 Avec le cercle trigonométrique on en déduit que θ=3π[2π] Il en résulte donc que :
{cos(θ)sin(θ)==module de Zpartie reelle de Zmodule de Zpartie imaginaire de Z On a donc : {cos(θ)sin(θ)==2123 Avec le cercle trigonométrique on en déduit que θ=3π[2π] Il en résulte donc que :
Une forme exponentielle de Z est alors :
Z=ei3π
Question 8
En déduire la nature du triangle ABC.
Correction
Nous savons que Z=zB−zCzA−zC et que Z=ei3π Nous en déduisons les informations suivantes : ∣Z∣=∣∣zB−zCzA−zC∣∣=1 et arg(Z)=arg(zB−zCzA−zC)=3π[2π] D'une part : ∣∣zB−zCzA−zC∣∣=1 équivaut successivement à : ∣zB−zC∣∣zA−zC∣=1. Or : ∣zA−zC∣ correspond à la distance AC et ∣zB−zC∣ correspond à la distance BC. Ainsi : BCAC=1 . Il vient alors que :
AC=BC
. Le triangle BCA est isocèle en C. D'autre part : arg(zB−zCzA−zC)=3π[2π] équivaut successivement à :
(CA;CB)=3π[2π]
. Or nous savons également que AC=BC. Cela signifie que nous avons un triangle isocèle en C et l'angle C=3π . Il en résulte donc que les angles à la base B et A seront égaux car le triangle est isocèle en C . Finalement , le triangle BCA est équilatéral .
Question 9
À tout point M d’affixe z (avec z=zB), on associe le point M′ d’affixe z′ défini par : z′=1−i3−z1+i3−z . On remarquera que : z′=zB−zzA−z
Démontrer que si le point M appartient à la médiatrice du segment [AB] alors le point M′ appartient à un cercle dont on précisera le centre et le rayon.
Correction
Si le point M appartient à la médiatrice du segment [AB], cela signifie donc que MA=MB. Autrement dit , il faut que : ∣z′∣=1⇔∣∣zB−zzA−z∣∣=1⇔∣zB−z∣∣zA−z∣=1⇔MBMA=1⇔MA=MB Comme on vient de voir, si le point M appartient à la médiatrice du segment [AB] cela est équivalent à ∣z′∣=1 Or ∣z′∣ correspond à la distance OM′. Comme ∣z′∣=1 alors OM′=1 . M′ appartient donc au cercle de centre O de rayon 1 .
Question 10
Démontrer que si M appartient au cercle de diamètre [AB] privé de B alors M′ appartient à l’axe (O;v) .
Correction
On sait que si M appartient au cercle de diamètre [AB] privé de B alors : (MB;MA)=+2π[2π] ou (MB;MA)=−2π[2π] Ainsi z′ est un imaginaire pur ce qui signifie que M′ appartient à l’axe (O;v) .