La notation ∣∣ désigne la valeur absolue d'un nombre réel ou le module d'un nombre complexe. ▶Suites de fonctions ⧫La convergence simple ∢Deˊfinition Soit A un sous-ensemble de R ou C. Soit (fn)n∈N une suite de fonctions définies sur A, à valeurs réelles ou complexes. On dit que la suite (fn)n∈N converge simplement vers une fonction f, également définie sur A, également à valeurs réelles ou complexes, si, pour tout élément x de A, la suite (fn)n∈N(x) converge vers f(x). D'où : ∀ε>0,∀x∈A,∃N∈N/∀n∈N,n⩾N⟹∣fn(x)−f(x)∣<ε Cette définition fait que la nombre entier naturel N peut déprendre du nombre réel ou complexe x. Pour illustrer cela, on considère la suite réelle de fonctions (fn)n⩾1, définies sur l'intervalle [0;1] par : ⎩⎨⎧∀x∈[0;n1]∀x∈[n1;1]onaonafn(x)=1−nxfn(x)=0 La suite de fonction (fn)n⩾1 converge simplement vers la fonction réelle, définie sur l'intervalle [0;1] par : f(0)=1 et ∀x∈]0;1],f(x)=0 Effectivement, pour tout nombre entier naturel non nul n, fn(0)=1 ce qui signifie que la suite (fn(0))n⩾1 est stationnaire (constante) et de fait convergente vers f(0)=1. Puis, pour x∈]0;1], la suite (n1)n⩾1⟶0. De fait, il existe un certain nombre entier naturel N tel que pour n⩾N⟹n1⩽x. Ceci implique que fn(x)=0. Ainsi la suite (fn(x))n⩾1 est nulle à partir de N et cela implique qu'elle est de nature convergente, vers 0. ∢Criteˋre de Cauchy de convergence simple On a le théorème suivant : Soit (fn)n⩾0 une suite de fonctions, à valeurs réelles ou complexes, définies sur un sous ensemble A de R ou C. La suite (fn)n⩾0 \textbf{converge simplement} sur A si et seulement si : ∀ε>0,∀x∈A,∃N∈N/∀(n;p)∈]N;+∞[2,∣fn(x)−fp(x)∣<ε Cette définition fait que la nombre entier naturel N peut déprendre du nombre réel ou complexe x. ⧫⧫La convergence uniforme ∢Deˊfinition Soit A un sous-ensemble de R ou C. Soit (fn)n∈N une suite de fonctions définies sur A, à valeurs réelles ou complexes. On dit que la suite (fn)n∈N converge uniformément vers une fonction f, également définie sur A, également à valeurs réelles ou complexes, si : ∀ε>0,∃N∈N/∀n∈N,n⩾N⟹∀x∈A,∣fn(x)−f(x)∣<ε Cette fois le nombre entier naturel N ne déprend pas du nombre réel ou complexe x. ∢Criteˋre de Cauchy de convergence uniforme On a le théorème suivant : Soit (fn)n⩾0 une suite de fonctions, à valeurs réelles ou complexes, définies sur un sous ensemble A de R ou C. La suite (fn)n⩾0 \textbf{converge uniformément} sur A si et seulement si : ∀ε>0,∃N∈N/∀(n;p)∈]N;+∞[2,∀x∈A,∣fn(x)−fp(x)∣<ε Cette définition fait que la nombre entier naturel N peut déprendre du nombre réel ou complexe x. On a également le théorème important suivant : Soit (fn)n⩾0 une suite de fonctions, à valeurs réelles ou complexes, définies sur un sous ensemble A de R ou C. La convergence uniforme de la suite (fn)n⩾0 vers une fonction f sur A implique la convergence simple de la suite (fn)n⩾0 vers f. ∢Condition eˊquivalente de convergence uniforme Soit (fn)n⩾0 une suite de fonctions bornées, à valeurs réelles ou complexes, définies sur un sous ensemble A de R ou C. On suppose que cette suite (fn)n⩾0 converge simplement, sur A, vers une fonction bornée f. On pose : ∣∣fn−f∣∣∞=x∈Asup∣fn(x)−f(x)∣ On a le théorème (très important dans la pratique) suivant : La suite (fn)n⩾0 converge uniformément vers f si et seulement si : n⟶+∞lim∣∣fn−f∣∣∞=0 ⧫Continuiteˊ d’une limite uniforme ∢Deˊfinition Soit A un sous-ensemble de R ou C. Soit (fn)n∈N une suite de fonctions définies sur A, à valeurs réelles ou complexes. On dit que la suite (fn)n∈N converge localement uniformément vers une fonction f si, pour tout x de A il existe un disque ouvert(qui est un intervalle ouvert dans la cas d'une fonction réelle, de centre x sur lequel la convergence est uniforme. On a le théorème suivant : Soit (fn)n∈N une suite de fonctions définies sur un ouvert A, à valeurs réelles ou complexes qui converge localement uniformément vers une fonction f, elle même définies sur A et à valeurs réelles ou complexes. Dans ce cas, la fonction f est continue sur A. ⧫Deˊrivation d’une limite uniforme On a le théorème suivant : Soit (fn)n∈N une suite de fonctions réelles définies et dérivables sur un intervalle ouvert I de R, à valeurs réelles. On suppose alors que : − la suite (fn)n∈N converge simplement sur I vers une fonction f définie sur I à valeurs réelles ou complexes ; − la suite des dérivées (fn′)n∈N converge uniformément sur I vers une fonction f définie sur I à valeurs réelles ou complexes. Dans ce cas la fonction f est dérivable sur I et de dérivée g. La suite (fn)n∈N converge uniformément, sur toute partie bornée de I, vers f. On a également le théorème suivant : Soit (fn)n∈N une suite de fonctions réelles définies et dérivables sur un intervalle ouvert I de R, à valeurs réelles. On suppose alors que : − la suite (fn)n∈N converge simplement sur I vers une fonction f définie sur I à valeurs réelles ou complexes ; − la suite des dérivées (fn′)n∈N converge uniformément sur I vers une fonction f définie sur I à valeurs réelles ou complexes ; − chaque fonction fn est p fois dérivable sur I ; − pour tout k tels que 1⩽k⩽p, la suite des dérivées d'ordre k(fn(k))n∈N converge uniformément sur I vers une fonction gk définie sur I à valeurs réelles ou complexes. Dans ce cas la fonction f est p fois dérivable sur I et, pour tout k tels que 1⩽k⩽p, on a : ∀x∈I,n⟶∞limfn(k)(x)=gk(x) ⧫Inteˊgration d’une limite uniforme On a le théorème suivant : Soit (fn)n∈N une suite de fonctions réelles définies et continues sur un intervalle [a;b] de R, à valeurs réelles ou complexes. On suppose que la suite (fn)n∈N converge uniformément sur [a;b] vers une fonction f. Dans ce cas : n⟶∞lim∫abfn(x)dx=∫abf(x)dx Ce théorème justifie la permutation de la limite et de l'intégrale. ⧫Convergence domineˊe Par définition, continue par morceaux sur un intervalle I de R, à valeurs réelles (ou complexes), est intégrale si l'intégrale, sur I, de sa valeur absolue (ou de son module) converge. On a le théorème suivant : Soit (fn)n∈N une suite de fonctions réelles définies et continues par morceaux sur un intervalle [a;b] de R, à valeurs réelles ou complexes. On suppose que : − pour tout entier naturel n la fonction fn est intégrable sur I ; − la suite de fonctions (fn)n∈N converge simplement, sur I, vers une fonction f continue par morceaux, définie sur I, et à valeurs réelles ou complexes ; − il existe une fonction φ, définie sur I, et à valeurs réelles, continue par morceau et intégrable sur I, telle que : ∀x∈I,∀n∈N,∣fn(x)∣⩽φ(x) Dans ce cas la fonction f est intégrable et on a : n⟶∞lim∫Ifn(x)dx=∫If(x)dx
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