Nous allons, grâce au binôme de
Newton, déterminer le coefficient associé à au terme
xn dans les deux expressions
(1+x)2n et
(1+x)n×(1+x)n.
D'après la formule du binôme de
Newton, on a :
(1+x)2n=k=0∑2n(2nk)xkCeci peut également être écrit comme :
(1+x)2n=k=0∑n−1(2nk)xk+(2nn)xn+k=n+1∑2n(2nk)xkAinsi le terme
xn à pour coefficient
(2nn).
Puis, on a :
(1+x)n×(1+x)n=(k=0∑n(nk)xk)×(q=0∑n(nq)xq)Dans cette expression, le terme
xn est obtenu par tous les produits
xk×xq=xk+q=xn. Donc on a
k+q=n. Ainsi, on en déduit que le coefficient associé est donnée par :
(n0)(nn)+(n1)(nn−1)+(n2)(nn−2)+⋯+(nn−1)(n1)+(nn)(n0)Chacun des produits présents dans cette dernière somme est de la forme :
(nk)(nn−k)Mais :
(nn−k)=(n−k)!(n−(n−k))!n!=(n−k)!(n−n+k)!n!=(n−k)!k!n!=k!(n−k)!n!=(nk)Ainsi :
(nk)(nn−k)=(nk)2Dès lors, on en déduit que le coefficient associé à
xn est donnée par :
(n0)2+(n1)2+(n2)2+⋯+(nk)2+⋯+(nn−1)2+(nn)2=k=1∑n((nk)2)De fait, en égalisant les deux expressions du coefficient associé à
xn à partir des deux expressions
(1+x)2n et
(1+x)n×(1+x)n, on obtient bien la première relation souhaitée, à savoir :
(2nn)=p=0∑n((np)2)Dans le seconde relation à démontrer, la présence du terme
p en multiplication nous invite à réfléchir vers la
deˊrivation. De plus, ceci est encouragé par le décalage initial de l'indice de sommation qui débute à
1 et non à
0. En ce sens, on part de :
((1+x)2n)′=(k=0∑2n(2nk)xk)′=k=0∑2n(2nk)(xk)′=k=1∑2n(2nk)kxk−1=k=1∑2nk(2nk)xk−1Ce qui peut encore s'écrire sous la forme suivante :
((1+x)2n)′=k=1∑n−1k(2nk)xk−1+n(2nn)xn−1+k=n+1∑2nk(2nk)xk−1Lorsque
k=n le coefficient associé à
xn−1 est
n(2nn). Et c'est ce coefficient qui (au facteur
21 près) est présent dans la relation à démontrer.
Puis, d'un autre côté, on peut également écrire que :
((1+x)2n)′=(((1+x)n)2)′=2×(1+x)n×((1+x)n)′En utilisant le binôme de
Newton, on peut écrire que :
((1+x)2n)′=2×(k=0∑n(nk)xk)×(q=1∑nq(nq)xq−1)Dans cette expression, le terme
xn−1 est obtenu par tous les produits
xk×xq−1=xk+q−1=xn−1. Donc on a
k+q=n. Ainsi, on en déduit que le coefficient associé est donnée par :
2((n0)n(nn)+(n1)(n−1)(nn−1)+(n2)(n−2)(nn−2)+⋯+(nk)(n−k)(nn−k)+⋯+(nn−1)1(n1)+(nn)0(n0))Mais :
(nn−k)=(n−k)!(n−(n−k))!n!=(n−k)!(n−n+k)!n!=(n−k)!k!n!=k!(n−k)!n!=(nk)Ainsi :
(nk)(n−k)(nn−k)=(n−k)(nn−k)2Dès lors, on en déduit que le coefficient associé à
xn−1 est donnée par :
2(n(nn)2+(n−1)(nn−1)2+(n−2)(nn−2)2+⋯+(n−k)(nn−k)2+⋯+1(n1)2+0)En observant l'expression de ce coefficient, ce dernier peut également s'écrire comme :
2p=1∑n(p(np)2)En égalant les deux expressions obtenues du coefficient du terme
xn−1, on aboutit alors à l'égalité suivante :
n(2nn)=2p=1∑n(p(np)2)Finalement, en divisant par
2, on obtient bien la seconde relation cherchée, à savoir :
2n(2nn)=p=1∑n(p(np)2)