🔴  Lives #BAC2024

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Les suites

Geˊneˊraliteˊs{\color{red}{\blacksquare \,\, \bf{Généralités}}}
Deˊfinitiondunesuite{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \,\, \bf{Définition \,\, d'une \,\, suite}}}
Une suite numérique est une application uu de N\mathbb{N}, éventuellement privé d'un nombre fini d'éléments, dans R\mathbb{R} (ou dans C\mathbb{C} pour des suites à valeurs complexes).
On note par unu_n, à la place de u(n)u(n), le terme geˊneˊral\textbf{terme général}, et (un)(u_n) la suite.
Une suite est souvent donnée par son terme général, ou par une relation de récurrence permettant de calculer unu_n de proche en proche, mais aussi par la connaissance de la valeur de son premier terme\textbf{premier terme}.
Suitemonotone{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \,\, \bf{Suite \,\, monotone}}}
Une suite (un)(u_n) est stationnaire{\color{red}{\bf{stationnaire}}} si, et seulement si : nN,un+1=un\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} = u_n.
Une suite (un)(u_n) est croissante{\color{red}{\bf{croissante}}} si, et seulement si : nN,un+1un\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} \geqslant u_n.
Une suite (un)(u_n) est deˊcroissante{\color{red}{\bf{décroissante}}} si, et seulement si : nN,un+1un\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} \leqslant u_n.
Suiteborneˊe{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Suite \,\, bornée}}}
Une suite (un)(u_n) est majoreˊe{\color{red}{\bf{majorée}}} s'il existe MM tel que : nN,un+1M\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} \leqslant M.
Une suite (un)(u_n) est ninoreˊe{\color{red}{\bf{ninorée}}} s'il existe mm tel que : nN,un+1m\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} \geqslant m.
Une suite (un)(u_n) est borneˊe{\color{red}{\bf{bornée}}} si elle est à la fois majorée et minorée, c'est-à-dire s'il existe MM tel que : nN,un+1M\forall n \in \mathbb{N}, \,\, u_{n+1} \leqslant |M| que que soit la valeur de nNn \in \mathbb{N}.
Suiteconvergente{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Suite \,\, convergente}}}
On dit que la suite (un)(u_n) converge (ou tend) vers une limite \ell, et on note limn+un=\lim_{n \longrightarrow +\infty} u_n = \ell, si et seulement si :
ε>0,n0N,nn0,un<ε\forall \varepsilon > 0, \,\, \exist n_0 \in \mathbb{N}, \,\, \forall n \geqslant n_0, \,\,\, \Longrightarrow \,\,\, |u_n- \ell| < \varepsilon
Dans ce cas, on dit que (un)(u_n) est convergente\textbf{convergente}.
Une suite qui n'est pas convergente est qualifiée de suite divergente\textbf{divergente}.
Lorsqu'elle existe, la limite d'une suite de nombres réels (ou complexes) est unique.
La suppression d'un nombre fini de termes ne modifie pas la nature de la suite, ni son éventuelle limite.
Limitesinfinies{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Limites \,\, infinies}}}
On dit qu'une suite de réels (un)(u_n) tends vers ++\infty si :
A>0,n0N,nn0,(nn0)(un>A)\forall A > 0, \,\, \exist n_0 \in \mathbb{N}, \,\, \forall n \geqslant n_0, \,\, \left( n \geqslant n_0 \right) \,\,\, \Longrightarrow \,\,\, \left( u_n > A \right)
On dit qu'une suite de réels (un)(u_n) tends vers -\infty si :
B>0,n0N,nn0,(nn0)(un<B)\forall B > 0, \,\, \exist n_0 \in \mathbb{N}, \,\, \forall n \geqslant n_0, \,\, \left( n \geqslant n_0 \right) \,\,\, \Longrightarrow \,\,\, \left( u_n < -B \right)
Dans ces deux cas, il s'agit de suites divergentes particulières.
Opeˊrationssurlessuitesconvergentes{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Opérations \,\, sur \,\, les \,\, suites \,\, convergentes}}}
Combinaisonslineˊaires{\color{green}{\blacklozenge \,\, \bf{Combinaisons \,\, linéaires}}}
On désigne par λ1\lambda_1 et λ2\lambda_2 deux nombres réels. Si (un)(u_n) converge vers 1\ell_1 et (vn)(v_n) converge vers 2\ell_2 alors (λ1un+λ2vn)(\lambda_1 u_n + \lambda_2 v_n) converge vers λ11+λ22\lambda_1 \ell_1 + \lambda_2 \ell_2.
Produit{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Produit}}}
Si (un)(u_n) converge vers 1\ell_1 et (vn)(v_n) converge vers 2\ell_2 alors la suite (un×vn)(u_n \times v_n) converge vers 1×2\ell_1 \times \ell_2.
Si (un)(u_n) converge vers 00 et (vn)(v_n) est bornée alors la suite (un×vn)(u_n \times v_n) converge vers 00.
Quotient{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Quotient}}}
Si (un)(u_n) converge vers 1\ell_1 et (vn)(v_n) converge vers 20\ell_2 \neq 0 alors la suite (unvn)\left(\dfrac{u_n}{v_n}\right) converge vers 12\dfrac{\ell_1}{\ell_2}.
Relationdordre{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Relation \,\, d'ordre}}}
Si (un)(u_n) converge vers 1\ell_1 et (vn)(v_n) converge vers 2\ell_2, et que unvnu_n \leqslant v_n pour tout nn, alors 12\ell_1 \leqslant \ell_2.
Theˊoreˋmede lencadrement{\color{red}{\bigstar \,\, \bf{Théorème \,\, de \,\ l'encadrement}}}
Si les deux suites (un)(u_n) et (vn)(v_n) convergent convergent vers la même limite \ell et si unwnvnu_n \leqslant w_n \leqslant v_n pour tout nn, alors la suite (wn)(w_n) est convergente et converge vers \ell.
Relationsdecomparaison{\color{red}{\blacksquare \blacksquare \,\, \bf{Relations \,\, de \,\, comparaison}}}
Deˊfinitions{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \,\, \bf{Définitions }}}
Soient (un)(u_n) et (vn)(v_n) deux suites numériques.
Domination{\color{green}{\blacklozenge \,\, \bf{Domination}}}
On dit que (un)(u_n) est domineˊe{\color{red}{\bf{dominée}}} par (vn)(v_n) s'il existe A>0A>0 tel que unAvn|u_n| \leqslant A|v_n| pour tout nn. On note ceci comme un=O(vn)u_n = O(v_n) ou unvnu_n \preccurlyeq v_n.
Si les vnv_n sont tous non nuls, cela signifie que (unvn)\left( \dfrac{u_n}{v_n} \right) est bornée.
Neˊgligeabiliteˊ{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Négligeabilité}}}
On dit que (un)(u_n) est neˊgligeable{\color{red}{\bf{négligeable}}} devant (vn)(v_n) si, pour tout ε>0\varepsilon > 0, il existe n0Nn_0 \in \mathbb{N} tel que, pour tout nn0n \geqslant n_0, on ait unεvn|u_n| \leqslant \varepsilon |v_n|. On note ceci comme un=o(vn)u_n = o(v_n) ou unvnu_n \ll v_n.
Si les vnv_n sont tous non nuls, cela signifie que limn+(unvn)=0\lim_{n \longrightarrow + \infty} \left( \dfrac{u_n}{v_n} \right) = 0.
Equivalence{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Equivalence}}}
On dit que (un)(u_n) et (vn)(v_n) sont eˊquivalentes{\color{red}{\bf{équivalentes}}} si on a unvn=o(vn)u_n - v_n = o(v_n). On a alors, à partir d'un certain rang, un=tn×vnu_n = t_n \times v_n avec limn+tn=1\lim_{n \longrightarrow + \infty} t_n = 1.
On note ceci comme unvnu_n \sim v_n.
Proprieˊteˊs{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \,\, \bf{Propriétés }}}
{\color{green}{\blacklozenge \,\,}} Si (un)(u_n) et (vn)(v_n) sont deux suites de nombres réels strictement positifs, et si, à partir d'un certain rang, on a un+1unvn+1vn\dfrac{u_{n+1}}{u_n} \leqslant \dfrac{v_{n+1}}{v_n} alors on a un=O(vn)u_n = O(v_n).
{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\,}} Si (un)(u_n) et (vn)(v_n) sont équivalentes, alors ces suites sont de même nature et ont même limites si elles convergent.
De plus, on a les propriétés suivantes :
{unvnun×wnvn×wn\left\lbrace \begin{array}{rcl} |u_n| & \sim & |v_n| \\ u_n \times w_n & \sim & v_n \times w_n \end{array} \right.
Il faut bien faire attention à ne pas faire usage de l'addition ! C'est bien la multiplication.
Sous réserve que unu_n et vnv_n soient non nuls on a 1un1vn\dfrac{1}{u_n} \sim \dfrac{1}{v_n}
Sous réserve que unu_n et vnv_n soient strictement positifs on a unpvnpu_n^p \sim v_n^p
En outre, si un0u_n \longrightarrow 0, ou si un+u_n \longrightarrow +\infty, alors ln(un)ln(vn)\ln(u_n) \sim \ln(v_n), mais attention car en général on n'a pas eunevne^{u_n} \sim e^{v_n}.
Exemplesfondamentaux{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{Exemples fondamentaux }}}
Pour k>1k > 1, a>0a > 0 et b>0b > 0, on a :
* knk^n est négligeable devant n!n ! ;
** nan^a est négligeable devant knk^n, et par conséquence devant n!n ! ;
*** (ln(n))b\left( \ln(n) \right)^b est négligeable devant nan^a, et par conséquence devant knk^n et n!n !.
Existencedelimite{\color{red}{\blacksquare \blacksquare \blacksquare \,\, \bf{Existence \,\, de \,\, limite}}}
Convergencedessuitesmonotones{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \,\, \bf{Convergence \,\, des \,\, suites \,\, monotones }}}
- \,\, Toute suite croissante ET majorée est convergente.
- \,\, Toute suite croissante ET non majorée tend vers ++\infty.
- \,\, Toute suite décroissante ET minorée est convergente.
Il faut faire attention au fait que si (un)(u_n) est croissante ET si unMu_n \leqslant M pour tout nn, alors vous pouvez uniquement affirmer que (un)(u_n) converge vers \ell avec M\ell \leqslant M.
Suitesadjacentes{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \,\, \bf{Suites \,\, adjacentes }}}
Deux suites (un)(u_n) et (vn)(v_n) sont dites adjacentes{\color{red}{\bf{adjacentes}}} si (un)(u_n) est croissante, (vn)(v_n) est décroissante et si limn+(unvn)=0\lim_{n \longrightarrow +\infty} (u_n - v_n) = 0.
Cette définition entraine que l'on a unvnu_n \leqslant v_n pour tout nn, et que deux suites adjacentes sont convergentes et ont la même limite.
Dans la pratique, il est assez facile de montrer que (un)(u_n) est croissante et que (vn)(v_n) est décroissante, mais plus difficile de démontrer quelimn+(unvn)=0\lim_{n \longrightarrow +\infty} (u_n - v_n) = 0.
Dans ce cas, essayez de vérifier que unvnu_n \leqslant v_n pour tout nn. Dans ce cas la suite (un)(u_n) est croissante et majorée par le terme (v0)(v_0). De fait la suite (un)(u_n) est convergente vers 1\ell_1. Puis, la suite (vn)(v_n) est décroissante et minorée par le terme (u0)(u_0). De fait la suite (vn)(v_n) est convergente vers 2\ell_2. Si vous arrivez à prouver que 1=2\ell_1 = \ell_2 alors les deux suites (un)(u_n) et (vn)(v_n) sont adjacentes.
Suitesextraites{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \bullet \,\, \bf{ Suites \,\, extraites }}}
Deˊfinition{\color{green}{\blacklozenge \,\, \bf{Définition }}}
Une suite (vn)(v_n) est dite extraite{\color{red}{\bf{extraite}}} d'une suite (un)(u_n) si elle est définie par vn=uh(n)v_n = u_{h(n)}hh est une application strictement croissante de N\mathbb{N} dans N\mathbb{N}. On dit aussi que (vn)(v_n) est une sous-suite de (un)(u_n).
proprieˊteˊs{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{propriétés }}}
Si (un)(u_n) est une suite convergente dont la limite est égale à \ell, alors toute suite extraite est aussi convergente vers \ell.
Ceci entraîne que si deux suites extraites de (un)(u_n) ont des limites distinctes, alors (un)(u_n) est divergente.
Mais si deux suites extraites ont la même limite \ell, on ne peut rien affirmer, sauf si les valeurs des deux suites extraites recouvrent tous les unu_n. Dans ce cas, on pourra affirmer que la suite (un)(u_n) converge vers \ell.
TheˊoreˋmedeBOLZANOWEIERSTRASS{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Théorème \,\, de \,\, BOLZANO-WEIERSTRASS }}}
Detoutesuiteborneˊeonpeutextraireunesoussuiteconvergente.{\color{green}{\bf{De \,\, toute \,\, suite \,\, bornée \,\, on \,\, peut \,\, extraire \,\, une \,\, sous-\,\, suite \,\, convergente.}}}
Suitesreˊcurentes{\color{red}{\blacksquare \blacksquare \blacksquare \blacksquare \,\, \bf{Suites \,\, récurentes}}}
Suitesreˊcurentesun+1=f(un){\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \,\, \bf{Suites \,\, récurentes \,\, }} u_{n+1} = f(u_n) }

Pour étudier une suite de ce type, déterminer un segment IIvqui contient toutes les valeurs de la suite. Puis, étudiez les variations de ff sur II. Ensuite étudiez la position du graphe de ff par rapport à la droite y=xy=x (la première bissectrice).
Theˊoreˋme1{\color{green}{\blacklozenge \,\, \bf{Théorème \,\, 1 }}}
Si la suite (un)(u_n) est convergente vers \ell et si ff est continue, alors \ell vérifie : =f()\ell = f(\ell).
Theˊoreˋme2{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Théorème \,\, 2 }}}
Si ff est croissante sur II, alors la suite (un)(u_n) est monotone. La comparaison de u0u_0 et u1u_1 permet de savoir si elle est croissante ou décroissante.
Theˊoreˋme3{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\, \bf{Théorème \,\, 3 }}}
Si ff est décroissante sur II, alors les deux suites extraites (u2n)(u_{2n}) et (u2n+1)(u_{2n+1}) sont monotones et de sens contraire. Cherchez alors à savoir si (u2n)(u_{2n}) et (u2n+1)(u_{2n+1}) sont adjacentes ou non.
Suitesreˊcurenteslineˊairesdusecondordre{\color{blue}{\,\,\,\,\,\,\,\, \bullet \bullet \,\, \bf{Suites \,\, récurentes \,\, linéaires \,\, du \,\, second \,\, ordre}}}
Une telle suite est déterminée par une relation du type :
(Equation1)nN,aun+2+bun+1+cun=0avec:a0(Equation \, 1) \,\,\,\,\, \forall n \in \mathbb{N}, \,\, a \, u_{n+2} + b \, u_{n+1} + c \, u_{n} = 0 \,\,\,\, \mathrm{avec} : a \neq 0
et la connaissance des deux premiers termes u0u_0 et u1u_1.
L'étude de ces suites est de nature algébrique et en voici les principaux résultats.
{\color{green}{\blacklozenge \,\, }} L'ensemble des suites réelles qui vérifient (Equation1)(Equation \, 1) est un R\mathbb{R}-espace vectoriel de dimension 22. On en cherche une base par la résolution de l'équation caractéristique :
ar2+br+c=0a \, r^2 + b \, r + c = 0
Et on note Δ=b24ac\Delta = b^2 - 4ac.
{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \,\,}} Si Δ>0\Delta > 0 alors cette équation caractéristique à deux racines réelles r1=b+Δ2ar_1 = \dfrac{-b + \sqrt{\Delta}}{2a} et r2=bΔ2ar_2 = \dfrac{-b - \sqrt{\Delta}}{2a} distinctes. Dans ce cas on a :
un=K1r1n+K2r2nu_n = K_1 \, r_1^n + K_2 \, r_2^n
K1K_1 et K2K_2 sont deux constantes que l'on exprime en fonction de u0u_0 et u1u_1.
{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\, }} Si Δ=0\Delta = 0 alors cette équation caractéristique à une racine double réelle r0=b2ar_0 = \dfrac{-b}{2a} et r2r_2 distinctes. Dans ce cas on a :
un=(K1+K2n)r0nu_n = \left( K_1 + K_2 \, n \right) \, r_0^n
K1K_1 et K2K_2 sont deux constantes à calculer en fonction de u0u_0 et u1u_1.
{\color{green}{\blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \blacklozenge \,\,}} Si Δ<0\Delta < 0 alors cette équation caractéristique à deux racines complexes conjuguées l'une de l'autre, r1=α+iβr_1 = \alpha + i \beta et r2=αiβr_2 = \alpha - i \beta. On va écrire ces deux racines complexes conjuguées l'une de l'autre sous leur forme trigonométrique, à savoir r1=ρeiθr_1 = \rho \, e^{i \theta} et r2=ρeiθr_2 = \rho \, e^{-i \theta}. Dans ce cas on a (au choix) :
un=ρn(K1cos(nθ)+K2sin(nθ))=ρnAcos(nθφ)u_n = \rho^n \left( K_1 \cos(n\theta) + K_2 \sin( n\theta) \right) = \rho^n A \cos \left( n\theta - \varphi \right)
K1K_1 et K2K_2 sont deux constantes que l'on exprime en fonction de u0u_0 et u1u_1 et c'est la même chose pour les deux autres constantes AA et φ\varphi.
Suitesdenombrescomplexes{\color{red}{\blacksquare \blacksquare \blacksquare \blacksquare \blacksquare \,\, \bf{Suites \,\, de \,\, nombres \,\, complexes}}}
On pose ii tel que i2=1i^2 = -1.
Soit zn=xn+iynz_n = x_n + i \, y_n. La définition de la convergence de (zn)(z_n) vers =a+ib\ell = a + i \, b est la même que pour les suites réelles mais il faut remplacer la valeur absolue par le module.
La convergence de (zn)(z_n) vers \ell est équivalente à la fois à celle de (xn)(x_n) vers aa et celle de (yn)(y_n) vers bb.
Les opérations algébriques sur les limites de suites convergentes sont les mêmes que dans le cas des suites réelles.
Attention à bien se souvenir que le symbole \leqslant n'a pas de sens dans C\mathbb{C}. En effet, dans C\mathbb{C} l'ordre n'existe pas.