Soient u0 et v0 deux nombres réels tels que v0>u0>0. Soit n un nombre entier naturel. On définit les deux suites numériques réelles (un) et vn) par les deux relations de récurrence suivantes : un+1=unvnetvn+1=2un+vn
Question 1
Démontrer que les deux suites numériques réelles (un) et (vn) sont adjacentes.
Correction
Deux suites (un)n∈N et (vn)n∈N sont dites adjacentes si et seulement si :
l'une est croissante
l'autre est décroissante
n→+∞lim(un−vn)=0
Remarque : Si (un)n∈N et (vn)n∈N sont adjacentes alors elles convergent en une même limite ℓ .
On va commencer par démontrer que les nombres un et vn sont positifs. Pour cela réalisons une démonstration par récurrence. Pour cela notons par Pn la propriétés suivante : Pn:un>0etvn>0 ∙Initialisation Par hypothèse, on sait que : v0>u0>0 Ceci implique que : P0:u0>0etv0>0 Donc la propriété est bien initialisée au rang initial n=0. ∙∙Transmission Soit n∈N⋆. Supposons que Pn soit vérifiée. Ainsi on a : Pn:un>0etvn>0 De fait on a un+1=unvn>0etvn+1=2un+vn>0 Donc : Pn+1:un+1>0etvn+1>0 Donc, si la propriété Pn est vérifiée alors la propriété Pn+1 est également vérifiée. ∙∙∙Conclusion En vertu des axiomes de la récurrence, on sait que pour tout nombre entier naturel n on a la propriété Pn qui est vérifiée, à savoir que les deux nombres un et vn sont positifs. En outre, on a : vn+1−un+1=2un+vn−unvn Soit : vn+1−un+1=2un+vn−22unvn Soit encore : vn+1−un+1=2un+vn−2unvn Donc : vn+1−un+1=2un2+vn2−2unvn On a alors : vn+1−un+1=22(un−vn)2 Ainsi : vn+1−un+1=(2un−vn)2⩾0 On peut donc en conclure que : ∀n∈N,vn⩾un. Étudions maintenant le sens de variation de la suite (un). On a alors : un+1−un=unvn−un Soit : un+1−un=unvn−unun Soit encore : un+1−un=un(vn−un) Or on sait que ∀n∈N,vn⩾un. De plus la fonction racine carrée conserve l'ordre sur R+. Donc on en déduit que : ∀n∈N,vn⩾un⟺vn−un⩾0 De plus on sait que, pour tout nombre entier naturel n, les deux nombres un et vn sont positifs. Donc pour tout nombre entier naturel n, les deux nombres un et vn sont également positifs. On en déduit alors que : un+1−un=un(vn−un)⩾0 D'où : ∀n∈N,un+1⩾un Donc la suite (un) est croissante. Étudions maintenant le sens de variation de la suite (vn). On a alors : vn+1−vn=2un+vn−vn Soit : vn+1−vn=2un+vn−22vn Soit encore : vn+1−vn=2un+vn−2vn D'où : vn+1−vn=2un−vn Or on sait que ∀n∈N,vn⩾un. Donc : vn+1−vn=2un−vn⩽0 Ce qui revient à écrire que : vn+1−vn⩽0⟺vn+1⩽vn Donc la suite (vn) est décroissante. Ainsi on en déduit que, puisque pour tout nombre entier naturel n on a un⩽vn, l'on a les conclusions suivantes : ♣ la suite (un) est croissante et majorée par v0, donc cette suite (un) est convergente et sa limite est ℓ1∈R ; ♣♣ la suite (vn) est décroissante et minorée par u0, donc cette suite (un) est convergente et sa limite est ℓ2∈R. De fait, on peut affirmer que la suite (2un+vn) est également convergente et sa limite est 2ℓ1+ℓ2. Ceci est parfaitement équivalent de dire que la suite (vn+1) converge vers cette même limite 2ℓ1+ℓ2. Cependant, on sait que (vn+1) et (vn) on même limite et (vn) à pour limite ℓ2. Ceci nous permet d'écrire que : 2ℓ1+ℓ2=ℓ2⟺2ℓ1+2ℓ2=2ℓ2+2ℓ2⟺2ℓ1=2ℓ2 Ceci implique immédiatement que ℓ1=ℓ2. De fait, pour conclure, on peut donc affirmer que les deux suites (un) et (vn) sont adjacentes.
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