Pour chaque valeur de l'entier naturel
n non nul, il correspond une manière de vibrer pour la corde. On parle de
mode de vibrations. Donc
la solution geˊneˊrale rechercheˊe est donc une combinaison lineˊaire de tous ces modes.
Mathématiquement, c'est la linéarité de l'E.D.P. des ondes qui permet cette sommation des solutions. Avec
n∈N∗, ceci s'exprime comme :
y(x;t)=n=1∑+∞αnyn(x;t)où
∀n∈N∗,αn∈R. En posant
an=αnAn et
bn=αnBn, on peut finalement écrire que :
y(x;t)=n=1∑+∞(ancos(Lnπct)+bnsin(Lnπct))sin(Lnπx)Les deux conditions initiales,
y(x;0)=f(x) et
∂t∂y(x;t)]t=0=g(x), nous permettent d'écrire respectivement :
f(x)=n=1∑+∞(ansin(Lnπx))etg(x)=n=1∑+∞(Lnπcbnsin(Lnπx))Déterminons l'expression des coefficients réels
an avec
n∈N∗. On a, avec
k=Ln′π∈R et
n′∈N∗ :
f(x)=n=1∑+∞ansin(ωx)⟹f(x)sin(kx)=n=1∑+∞ansin(ωx)sin(kx)En intégrant sur toute la longueur de la corde, on obtient :
∫0Lf(x)sin(kx)dx=∫0Ln=1∑+∞ansin(ωx)sin(kx)dxL'intégration portant sur
x et la sommation sur
n, et sous réserve de la convergence (uniforme) de la série, on va donc pouvoir permuter ces deux opérations. On a alors :
∫0Lf(x)sin(kx)dx=n=1∑+∞an∫0Lsin(ωx)sin(kx)dxDeux situations sont à envisager : soit
ω=k, soit
ω=k.
↬ Premier cas : ω=k.
On a :
2∫0Lf(x)sin(kx)dx=n=1∑+∞an∫0L(cos((ω−k)x)−cos((ω+k)x)dxAvec :
I=∫0L(cos((ω−k)x)−cos((ω+k)x)dx=[ω−ksin((ω−k)x)−ω+ksin((ω+k)x)]0LCe qui nous donne :
I=ω−ksin((ω−k)L)−ω+ksin((ω+k)L)=L(n−n′)πsin((n−n′)π)−L(n+n′)πsin((n+n′)π)Soit :
I=L((n−n′)πsin((n−n′)π)−(n+n′)πsin((n+n′)π))=L((n−n′)π0−(n+n′)π0)=0↬ Deuxieˋme cas : ω=k.
On a :
2∫0Lf(x)sin(kx)dx=n=1∑+∞an∫0L<br/>(1−cos(2ωx)dxAvec :
I=∫0L(1−cos(2ωx))dx=[x−2ωsin(2ωx)]0L=L−2ωsin(2ωL)Soit :
I=L−2Lnπsin(2LnπL)=L−L2nπsin(2nπ)=L−0=LPour conclure cette détermination d'intégrale, on introduit le symbole "delta" de
Kronecker (
Leˊopold Kronecker - Matheˊmaticien allemand - 1823/1891) :
δi;j={10sisii=ji=jAinsi :
I=Lδω;k=Lδn;n′En conclusion, on a :
∫0Lsin(ωx)sin(kx)dx=2Lδω;kCeci nous permet d'écrire que :
L2∫0Lf(x)sin(kx)dx=n=1∑+∞anδω;kCe qui nous donne :
an=L2∫0Lf(x)sin(ωx)dxavec:ω=Lnπet:n∈N∗La fonction {\color{blue}{
f est
2π-périodique et impaire}}, et ce coefficient
an peut encore être écrit sous la forme :
an=L1∫−LLf(x)sin(ωx)dxavec:ω=Lnπet:n∈N∗Puis, en exploitant la condition :
g(x)=n=1∑+∞Lnπcbnsin(Lnπx)On trouve par un raisonnement totalement similaire que :
bn=nπc2∫0Lg(x)sin(ωx)dxavec:ω=Lnπet:n∈N∗ou encore :
bn=L2∫0L[nπcLg(x)]sin(ωx)dxavec:ω=Lnπet:n∈N∗La fonction {\color{blue}{
nπcLg est
2π-périodique et impaire}}, et ce coefficient
bn peut encore être écrit sous la forme :
bn=L1∫−LL[nπcLg(x)]sin(ωx)dxavec:ω=Lnπet:n∈N∗Finalement la solution analytique générale de l'équation des ondes est donnée par la belle expression suivante :
y(x;t)=n=1∑+∞(L2∫0Lf(X)sin((LnπX)dXcos(Lnπct)+nπc2∫0Lg(X)sin(LnπX)dXsin(Lnπct)sin(Lnπx))