Langage de la logique et des ensembles

Premiers éléments sur le language des ensembles Final - Exercice 1

30 min
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Notionssurlesensembles{\color{blue}{\bf{\clubsuit \,\,\, Notions \,\, sur \,\, les \,\, ensembles}}}
On peut imaginer, de manière un peu naïve, unensemble{\color{red}{\bf{un \,\, ensemble}}} comme étant une collection d'objets.
Si on note par xx l'objet qui appartient à l'ensemble EE, on note ceci comme xE{\color{red}{x \in E}}, et doit se lire xappartientaˋE\color{red}{\it{x \,\, appartient \,\, à \,\, E}}.
Dans le cas où xx n'appartient pas à l'ensemble EE, on note ceci xEx \notin E.
Il y a plusieurs manière de décrire un ensemble EE, les deux plus courantes sont les suivantes :
Enextension{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, En \,\, extension }
C'est lorsque l'on précise tous les éléments qui constituent l'ensemble EE. On doit indiquer les différents éléments constitutifs de EE entre deux accolades, et séparés par une virgule ou un point virgule. Par exemple : E={1;3;5;7;9}E = \{ 1 \,;\, 3 \,;\, 5 \,;\, 7 \,;\, 9 \}.
Encompreˊhension{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, En \,\, compréhension }
C'est lorsque les éléments constitutifs ne sont pas tous explicitement mentionnés. Cependant, on dispose d'un critère pour savoir si un objet donné appartient ou non dans l'ensemble considéré. Par exemple, on considère l'ensemble EE suivant :E={nN/2n+1estunnombrepremier}E = \{ n \in \mathbb{N} \, {\color{red}{/}} \, 2^n + 1 \,\, \mathrm{est \,\, un \,\, nombre \,\, premier}\}, qui se lit comme "nestunnombreentiernatureltelquelaquantiteˊ2n+1soitunnombrepremier"" n \,\, est \,\, un \,\, nombre \,\, entier \,\, naturel \,\, {\color{red}{tel \,\, que}} \,\, la \,\, quantité \,\, 2^n+1 \,\, soit \,\, un \,\, nombre \,\, premier".
Il n'est pas possible d'énumérer tous les éléments de EE. On peut, par exemple dire que 22 est un élément de EE car il correspond au cas n=0n=0, mais que 77 n'appartient pas à l'ensemble EE.
Un ensemble qui contient uniquement unseuleˊleˊment{\color{red}{\bf{un \,\, seul \,\, élément}}} est appelé unsingleton{\color{red}{\bf{un \,\, singleton}}}.
On admet l'existence d'un ensemble qui ne contient aucuneˊleˊment{\color{red}{\bf{aucun \,\, élément}}}, c'est l'ensemblevide{\color{red}{\bf{ensemble \,\, vide}}}, et il se note {\color{red}{\bf{\emptyset}}}.
Inclusion{\color{green}{\bf{\bullet \,\,\, Inclusion}}}
Soit EE et FF deux ensembles. On dit que FF est un sous-ensemble de EE si tout élément de FF est également un élément de EE. On dit alors que FF est inclus dans EE, ou que FF est une partie de EE, et on note ceci comme EFE \subset F. A la définition mathématiques xA, xB\forall x \in A, \,\ x \in B on associe la figure :

On connait tous la suite d'inclusion suivante : NZDQRC...\mathbb{N} \subset \mathbb{Z} \subset \mathbb{D} \subset \mathbb{Q} \subset \mathbb{R} \subset \mathbb{C} \subset ...
Bien sur, on a l'inclusion suivante EEE \subset E. Et de plus, il est évident que pour les trois ensembles AA, BB et CC, on a la propriété de transitiviteˊ{\color{red}{\bf{transitivité}}} suivante :
((AB)(BC))(AC)\big( \left( A \subset B \right) \wedge \left( B \subset C \right) \big) \Longrightarrow \big( A \subset C \big)
Par convention, l'ensemble vide \emptyset est inclus dans tous les autres ensembles. Donc \emptyset est une partie de EE : E\emptyset \subset E.
L'ensemble qui contient toutes les parties possibles de EE se note P(E){\color{red}{\mathscr{P}(E)}}. Cet ensemble P(E){\color{red}{\mathscr{P}(E)}} s'appelle lensembledespartiesdeE{\color{red}{\bf{l'ensemble \,\, des \,\, parties \,\, de \,\,}} E}. Donc cet ensemble P(E){\color{red}{\mathscr{P}(E)}} n'est jamais vide puisqu'il contient, bien évidemment, EE lui-même et aussi l'ensemble vide \emptyset.
Par exemple, si E={a;b}E = \{ a \,;\, b \} alors P(E)={;{a};{b};E}\mathscr{P}(E) = \left\lbrace \emptyset \,;\, \{a\} \,;\, \{b\} \,;\, E \right\rbrace
Egaliteˊ{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \,\,\, Egalité}}}
Soit EE et FF deux ensembles. On dit que EE est égal à FF si on a EFE \subset F et FEF \subset E. Et on note ceci E=FE = F.
Intersection{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \bullet \,\,\, Intersection}}}
Soit AA et BB deux parties de EE. L'intersection{\color{red}{\bf{intersection}}} des parties AA et BB est l'ensemble des éléments qui appartiennent aˋ lafois{\color{red}{\bf{à \,\ la \,\, fois}}} à AA et à BB. On note cet ensemble intersection par : ABA \,{\color{red}{\cap}} \, B. On peut lire ceci comme AA et{\color{red}{\bf{et}}} BB. On a alors la définition mathématique suivante (x(AB)E)((xA)(xB))\big( x \in (A \cap B) \subset E \big) \Longleftrightarrow \big( (x \in A) \wedge (x \in B) \big), et l'on associe la figure (de VennVenn) :

Et on a les quatre propriétés (évidentes) suivantes :
1AE=A1 - A \cap E = A
2A=2 - A \cap \emptyset = \emptyset
3(AB)A3 - (A \cap B) \subset A
4(AB)B4 - (A \cap B) \subset B
Lorsque deux ensembles AA et BB d'un même ensemble EE vérifient AB=A \cap B = \emptyset, ont dit alors que les deux ensembles AA et BB sont disjoints{\color{red}{\bf{disjoints}}}.
Reˊunion{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \bullet \bullet \,\,\, Réunion}}}
Soit AA et BB deux parties de EE. La reˊunion{\color{red}{\bf{réunion}}} des parties AA et BB est l'ensemble des éléments qui appartiennent à AA ou{\color{red}{\bf{ou}}} à BB. On note cet ensemble réunion par : ABA \,{\color{red}{\cup}} \, B. On peut lire ceci comme AA ou{\color{red}{\bf{ou}}} BB. Il s'agit d'un ouinclusif{\color{red}{\bf{ou \,\, inclusif}}} car l'intersection appartient à la réunion. On a alors la définition mathématique suivante (x(AB)E)((xA)(xB))\big( x \in (A \cup B) \subset E \big) \Longleftrightarrow \big( (x \in A) \vee (x \in B) \big), et l'on associe la figure (de VennVenn) :

Et on a les sept propriétés (évidentes) suivantes :
1AE=E1 - A \cup E = E
2A=A2 - A \cup \emptyset = A
3A(AB)3 - A \subset (A \cup B)
4B(AB)4 - B \subset (A \cup B)
5A=A(AB)5 - A = A \cup(A \cap B)
6B=B(AB)6 - B = B \cup(A \cap B)
7((AB)=)((A=)(B=))7 - \big( (A \cup B) = \emptyset \big) \Longleftrightarrow \big( (A = \emptyset) \wedge (B = \emptyset)\big)
Compleˊmentaire{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \,\,\, Complémentaire}}}
Soit AA une partie de EE. On définit lapartiecompleˊmentaire{\color{red}{\bf{la \,\, partie \,\, complémentaire}}}, encore appelé le compleˊmentaire{\color{red}{\bf{complémentaire}}} de AA dans EE, noté EA\complement^A_E ou A\overline{A}, comme étant l'ensemble des éléments de EE quinesontpas{\color{red}{\bf{qui \,\, ne \,\, sont \,\, pas}}} dans AA. On a donc la définition mathématique suivante (xEA)((xE)(xA))\big( x \in \complement^A_E \big) \Longleftrightarrow \big( (x \in E) \wedge (x \notin A) \big) et on associe la figure (de VennVenn) :

Et on a les cinq propriétés (évidentes) suivantes :
1AEA=E1 - A \cup \complement^A_E = E
2AEA=2 - A \cap \complement^A_E = \emptyset
3A=A3 - \overline{\overline{A}} = A
4EE=4 - \complement^E_E = \emptyset
E=E - \complement^\emptyset_E = E
Ainsi, si AA et BB sont deux parties de EE alors on dit que AA est le complémentaire de BB sur EE (Et BB est le complémentaire de AA sur EE) lorsque :
(A=EB)(((AB)=E)((AB)=))\big( A = \complement^B_E \big) \Longleftrightarrow \bigg( \big( (A \cup B) = E \big) \wedge \big( (A \cap B) = \emptyset \big) \bigg)
Et bien évidemment :
(B=EA)(((AB)=E)((AB)=))\big( B = \complement^A_E \big) \Longleftrightarrow \bigg( \big( (A \cup B) = E \big) \wedge \big( (A \cap B) = \emptyset \big) \bigg)
De plus, si ABA \subset B alors EBEA\complement^B_E \subset \complement^A_E.
Diffeˊrence{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \,\,\, Différence}}}
Soit AA et BB deux parties d'un même ensemble EE. La différence de AA avec BB est l'ensemble des éléments de AA qui n'appartiennent pas à BB. On le note ABA∖B ou ABA-B.
On associe donc la définition mathématique suivante ((x(AB)E)((xA)(xB))\big( ( x \in (A∖B) \subset E \big) \Longleftrightarrow \big( (x \in A) \wedge (x \notin B) \big) . A laquelle on associe la figure suivante :

Ce qui entraîne que AB=ABA∖B = A \cap \overline{B}.
De plus, si ABA \subset B alors BA=ABB∖A = \complement^B_A.
Le lien avec la réunion et l'union est donné par la relation importante suivante : AB=(AB)(AB)(BA){\color{red}{ \boxed{ A \cup B = (A∖B) \cup (A \cap B) \cup (B∖A) }}}
Si AA et BB sont deux parties d'un même ensemble EE alors on a : EA=EA{\color{blue}{ E∖A = \complement^A_E }}.
Sur la figure précédente, on constate que A=(AB)(AB)A = (A∖B) \cup (A \cap B) et aussi que B=(AB)(BA)B = (A \cap B) \cup (B∖A).
Enfin, mentionnons la propriété évidente suivante : (AB=)(AB)\big( A∖B = \emptyset \big) \Longleftrightarrow \big( A \subset B \big)
Diffeˊrencesymeˊtrique{\color{green}{\bf{\bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet \bullet\,\,\, Différence \,\, symétrique}}}
La différence symétrique de AA et de BB, est notée « AΔBA \Delta B » (et doit se lire « AA delta BB ») est l'ensemble des éléments qui appartiennent soit à AA, soit à BB, maispasaux deuxaˋlafois{\color{red}{\bf{mais \,\, pas \,\, aux \,\ deux \,\, à \,\, la \,\, fois}}}.
La différence symétrique de AA et de BB est la différence de ABA \cup B et de ABA \cap B. On peut l'écrire sous les formes suivantes :
AΔB=(AB)(AB)=(AB)(BA)=(AB)(BA)A \Delta B = (A \cup B) ∖ (A \cap B) = (A ∖ B) \, \cup \, (B ∖ A) = (A \cap \overline{B}) \, \cup \, (B \cap\overline{A})
Autrement dit x(AΔB)Ex \in (A \Delta B) \subset E signifie que xx appartient à un, et un seul, des ensembles AA et BB. Il s'agit d'utiliser le ouexclusif{\color{red}{\bf{ou \,\, exclusif}}}. On a donc la définition ((x(AΔB)E)((xA)exclusif(xB))\big( ( x \in (A \Delta B) \subset E \big) \Longleftrightarrow \big( (x \in A) \vee_{exclusif} (x \in B) \big) et que l'on associe à la figure (de VennVenn) :

Soit AA, BB et CC trois parties d'un même ensemble EE. On a alors les quatre propriétés suivantes :
1AΔ=A1 - A \Delta \emptyset =A
2AΔA=2 - A \Delta A = \emptyset
3AΔB=BΔA3 - A \Delta B = B \Delta A \,\,\,\, (commutativité)
4AΔ(BΔC)=(AΔB)ΔC4 - A \Delta (B \Delta C) = (A \Delta B) \Delta C \,\,\,\, (associativité).
:Remarque{\color{blue}{\bf{\sphericalangle : Remarque}}}
L'intersection, la réunion et le complémentaire permettent de définir un calcul algébrique dans P(E)\mathscr{P}(E). Ce calcul algébrique sur l'ensemble des parties de EE porte le nom dalgeˋbredeBoole{\color{blue}{\bf{d'algèbre \,\, de \,\, Boole}}}.
Loissurlesensembles{\color{blue}{\bf{\clubsuit \clubsuit \,\,\, Lois \,\, sur \,\, les \,\, ensembles}}}
Soit AA, BB et CC trois parties de l'ensemble EE.
Idempotence{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, Idempotence }
On a :
{AA=AAA=A\left\lbrace \begin{array}{rcl} A \cup A & = & A \\ A \cap A & = & A \end{array} \right.
Commutativiteˊ{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, Commutativité }
On a :
{AB=BAAB=BA\left\lbrace \begin{array}{rcl} A \cup B & = & B \cup A \\ A \cap B & = & B \cap A \end{array} \right.
Associativiteˊ{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, Associativité }
On a :
{(AB)C=A(BC)(AB)C=A(BC)\left\lbrace \begin{array}{rcl} (A \cup B) \cup C & = & A \cup ( B \cup C) \\ (A \cap B) \cap C & = & A \cap ( B \cap C) \end{array} \right.
PremieˋreloideMorgan{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, Première \,\, loi \,\, de \,\, Morgan }
On a :
AB=AB\overline{A \cup B} = \overline{A} \cap \overline{B}
Que l'on associe à la figure :

SecondeloideMorgan{\color{green}\,\,\, \looparrowright \,\,\, Seconde \,\, loi \,\, de \,\, Morgan }
On a :
AB=AB\overline{A \cap B} = \overline{A} \cup \overline{B}
Que l'on associe à la figure :

Ensemblesusuels{\color{blue}{\bf{\clubsuit \clubsuit \clubsuit \,\,\, Ensembles \,\, usuels}}}
On désigne généralement les ensembles les plus usuels par une lettre à double barre. On a :
N:\bullet \,\, \mathbb{N} \,\, : \,\, ensemble des nombres entiers naturels,
N:\bullet \,\, \mathbb{N}^\star \,\, : \,\, ensemble des nombres entiers naturels strictement positifs,
Z:\bullet \,\, \mathbb{Z} \,\, : \,\, ensemble des nombres entiers relatifs,
Z:\bullet \,\, \mathbb{Z}^\star \,\, : \,\, ensemble des nombres entiers relatifs non nuls,
D:\bullet \,\, \mathbb{D} \,\, : \,\, ensemble des nombres décimaux (n10p,nZ,pN)\left( \dfrac{n}{10^p}, \,\, n \in \mathbb{Z}, \,\, p \in \mathbb{N}\right),
Q:\bullet \,\, \mathbb{Q} \,\, : \,\, ensemble des nombres rationnels (pq,pZ,qZ)\left( \dfrac{p}{q}, \,\, p \in \mathbb{Z}, \,\, q \in \mathbb{Z}^\star \right),
R:\bullet \,\, \mathbb{R} \,\, : \,\, ensemble des nombres réels,
R:\bullet \,\, \mathbb{R}^\star \,\, : \,\, ensemble des nombres réels non nuls,
R+:\bullet \,\, \mathbb{R}^+ \,\, : \,\, ensemble des nombres réels positifs ou nul,
C:\bullet \,\, \mathbb{C} \,\, : \,\, ensemble des nombres complexes (a+ib,(a;b)R2,i2=1)\left( a+ib, \,\, (a\,;\,b) \in \mathbb{R}^2, \,\, i^2=-1 \right),
H:\bullet \,\, \mathbb{H} \,\, : \,\, ensemble des nombres quaternions,
O:\bullet \,\, \mathbb{O} \,\, : \,\, ensemble des nombres octonions,
S:\bullet \,\, \mathbb{S} \,\, : \,\, ensemble des nombres sédénions.
Classiquement, on a les inclusions suivantes :

Produitdensembles{\color{blue}{\bf{\clubsuit \clubsuit \clubsuit \clubsuit \,\,\, Produit \,\, d'ensembles}}}
Soit AA et BB deux ensembles non vides d'éléments génériques respectifs aa et bb. On appelle produitcarteˊsien{\color{red}{\bf{produit \,\, cartésien}}} de AA et BB, noté A×BA \times B, et que l'on doit lire AA croix BB, l'ensemble de tous les couples (ou duets) (a;b)(a\,;\,b). On a alors :
A×B={(a;b)/aA,bB}A \times B = \{ (a\,;\,b) \, / \, \,\, a \in A , \,\, b \in B \}
Soit :
((a;b)(A×B))((aA)(bB))\big((a\,;\,b) \in (A \times B) \big)\Longleftrightarrow \big( (a \in A) \wedge (b \in B) \big)
Si les deux ensembles AA et BB sont dénombrables, alors on note par card(A)\mathrm{card}(A) (qui se lit cardinal de AA) le nombre d'éléments aa qui constituent l'ensemble AA, et par card(B)\mathrm{card}(B) (qui se lit cardinal de BB)le nombre d'éléments bb qui constituent l'ensemble BB. Dans ce cas, on a :
card(A×B)=card(A)×card(B)\mathrm{card}(A \times B) = \mathrm{card}(A) \times \mathrm{card}(B).
Et bien évidemment on a A×=A \times \emptyset = \emptyset. Si AA est dénombrable, alors card(A×)=card()=0\mathrm{card}(A \times \emptyset) = \mathrm{card}(\emptyset) = 0.
Prenons soins de ne pasconfondre{\color{red}{\bf{pas \,\, confondre}}} le couple (a;b)(a\,;\,b), ou l'ordre a de l'importance, avec l'ensemble {a;b}\{a\,;\,b\}, ou l'ordre n'a pas d'importance.
Puis, on peut généraliser. Soit nn en nombre entier naturel supérieur ou égal à deux. On définit le produit cartésien des nn ensembles E1,E2,,EnE_1, \,\, E_2, \,\, \cdots, \,\, E_n comme l'ensemble des nn-uplets (x1,x2,,xn)(x_1, \,\, x_2, \,\, \cdots, \,\, x_n) où chaque xix_i est un élément quelconque de EiE_i, avec i={1,2,,n}i = \{ 1, \,\, 2, \,\, \cdots, \,\, n \}. On note cet ensemble produit cartésien E1×E2××EnE_1 \times E_2 \times \cdots \times E_n. Et on a :
E1×E2××En={(x1,x2,,xn))/i{1,2,,n},xiEi}E_1 \times E_2 \times \cdots \times E_n = \{ (x_1, \,\, x_2, \,\, \cdots, \,\, x_n))\, / \, \forall i \in \{ 1, \,\, 2, \,\, \cdots, \,\, n \} , \,\, x_i \in E_i \}
Si les nn ensembles sont identiques, alors on note E1×E2××En=EnE_1 \times E_2 \times \cdots \times E_n = E^n.
Si les nn ensembles EiE_i, avec i={1,2,,n}i = \{ 1, \,\, 2, \,\, \cdots, \,\, n \}, sont dénombrables, alors on a la relation suivante :
card(E1×E2××En)=card(E1)×card(E2)××card(En)\mathrm{card}(E_1 \times E_2 \times \cdots \times E_n) = \mathrm{card}(E_1) \times \mathrm{card}(E_2) \times \cdots \times \mathrm{card}(E_n).
:Remarque{\color{blue}{\bf{\sphericalangle : Remarque}}}
{\color{black}{ \bullet }} \,\, L'ensemble i={1,2,,n}i = \{ 1, \,\, 2, \,\, \cdots, \,\, n \} peut également s'écrire i[ ⁣[1;n] ⁣]i \in [\![ 1 \,;\,n ]\!].
{\color{black}{ \bullet \bullet }} \,\, On rappelle que si AA et BB sont deux parties d'un même ensemble EE alors on a :
card(AB)=card(A)+card(B)card(AB)\mathrm{card}(A \cup B) = \mathrm{card}(A) + \mathrm{card}(B) - \mathrm{card}(A \cap B)
{\color{black}{ \bullet \bullet \bullet }} \,\, On en déduit également que si AA, BB et CC sont trois parties d'un même ensemble EE alors on a :
card(ABC)=card(A)+card(B)+card(C)card(AB)card(AC)card(BC)+card(ABC)\mathrm{card}(A \cup B \cup C) = \mathrm{card}(A) + \mathrm{card}(B) + \mathrm{card}(C) - \mathrm{card}(A \cap B) - \mathrm{card}(A \cap C) - \mathrm{card}(B \cap C) + \mathrm{card}(A \cap B \cap C)
{\color{black}{ \bullet \bullet \bullet \bullet }} \,\, Soit nNn \in \mathbb{N}^\star parties E1,E2,,EnE_1, \,\, E_2, \,\, \cdots, \,\, E_n dénombrables d'un même ensemble EE lui même dénombrable. Si ces nNn \in \mathbb{N}^\star parties E1,E2,,EnE_1, \,\, E_2, \,\, \cdots, \,\, E_n dénombrables sont toutesdisjointesdeuxaˋdeux{\color{red}{\bf{toutes \,\, disjointes \,\, deux \,\, à \,\, deux}}} alors :
card(E1E2En)=card(E1)+card(E2)++card(En)\mathrm{card}(E_1 \cup E_2 \cup \cdots \cup E_n) = \mathrm{card}(E_1) + \mathrm{card}(E_2) + \cdots + \mathrm{card}(E_n)
Que l'on peut également écrire de manière plus abrégée comme :
card(i=1nEi)=i=1ncard(Ei)\mathrm{card}\left( \bigcup_{i=1}^n E_i \right) = \sum_{i=1}^n \mathrm{card}(E_i)
Question 1
Voici des questions pour se familiariser avec ces nouvelles notions.

Soit AA, BB et CC trois parties d'un même ensemble EE.
On suppose que :
{AB=ACAB=AC\left\lbrace \begin{array}{rcl} A \cup B & = & A \cup C \\ A \cap B & = & A \cap C \\ \end{array} \right.
Montrer que B=CB = C.

Correction
Commençons par remarquer (relation 66 - de la section Réunion des rappels de cours) que B=B(AB)B = B \cup (A \cap B). Donc, d'après les hypothèses de la question proposée, on a donc B=B(AC)B = B \cup (A \cap C).
En appliquant la distributivité, on peut donc développer selon :
B=(BA)(BC)B = (B \cup A) \cap (B \cup C)
Soit :
B=(AB)(BC)B = (A \cup B) \cap (B \cup C)
Puis, d'après les hypothèses de la question proposée, on a donc :
B=(AC)(BC)=(AB)C=C(AB)B = (A \cup C) \cap (B \cup C) = (A \cap B) \cup C = C \cup (A \cap B)
Mais par hypothèse on a AB=ACA \cap B = A \cap C. D'où :
B=C(AC)B = C \cup (A \cap C)
Or, on de même que la relation utilisée en tout début de cette question : C=C(AC)C = C \cup (A \cap C).
Finalement, on a donc montré que :
B=C{\color{red}{\boxed{ B = C}}}
Question 2

Soit AA et BB deux parties d'un même ensemble EE. On suppose que AB=ABA \cup B = A \cap B. Montrer que A=BA = B.

Correction
Dans les rappels de cours, on peut-y lire :
Le lien avec la réunion et l'union est donné par la relation importante suivante : AB=(AB)(AB)(BA){\color{red}{ \boxed{ A \cup B = (A∖B) \cup (A \cap B) \cup (B∖A) }}}
Donc, selon l'hypothèse de cette question, on a :
AB=(AB)(AB)(BA)A \cap B = (A∖B) \cup (A \cap B) \cup (B∖A)
Soit :
=(AB)(BA)\emptyset = (A∖B) \cup (B∖A)
Ce qui nous permet d'affirmer que :
{AB=BA={ABBA\left\lbrace \begin{array}{rcl} A∖B & = & \emptyset \\ B∖A & = & \emptyset \\ \end{array} \right. \,\,\,\, \Longleftrightarrow \,\,\,\, \left\lbrace \begin{array}{rcl} A & \subset & B \\ B & \subset & A \\ \end{array} \right.
Finalement, on a bien démontrer que :
A=B{\color{red}{\boxed{ A = B}}}
Question 3

Soit AA et BB deux parties d'un même ensemble EE. Démontrer que : (AB)(AB=B)\big(A \subset B \big) \Longleftrightarrow \big( A \cup B = B \big)

Correction
On sait que :
AB=(AB)(AB)(BA)A \cup B = (A∖B) \cup (A \cap B) \cup (B∖A)
De plus, on sait que (AB)(BA)=B(A \cap B) \cup (B∖A) = B
Donc, on obtient :
AB=(AB)BA \cup B = (A∖B) \cup B
Mais, par hypothèse, on sait que AB=BA \cup B = B. Donc, on peut donc écrire que :
B=(AB)BB = (A∖B) \cup B
Ainsi :
(AB)=(A∖B) = \emptyset
Mais, on sait également que (AB=)(AB)\big( A∖B = \emptyset \big) \Longleftrightarrow \big( A \subset B \big). Finalement, on a bien démontrer que :
(AB)(AB=B){\color{red}{\boxed{ \big(A \subset B \big) \Longleftrightarrow \big( A \cup B = B \big) }}}