Langage de la logique et des ensembles

La disjonction des cas - Exercice 2

20 min
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Le principe logique de cette méthode repose sur l'assertion suivante :
((QP)(¬QP))P\big((Q \Longrightarrow P) \wedge (\neg Q \Longrightarrow P) \big) \Longleftrightarrow P
Ainsi, pour montrer qu'une assertion PP donnée est vraie, il suffit de trouver une assertion QQ telle que QPQ \Longrightarrow P et ¬QP\neg Q \Longrightarrow P soient simultanément vraies.
Précisons, qu'en général, l'assertion QQ intervient de façon naturelle au cours de l'analyse.
Le principe logique de cette méthode se traduit par une rédaction du type :
• Premier cas : Supposons qu'on a QQ et vérifions qu'on a PP.
• Deuxième : Supposons maintenant qu'on a ¬Q\neg Q et vérifions qu'on a encore PP.
Puis, il reste à conclure par "Dans tous les cas, on a bien la relation PP, ce qui achève la démonstration {\color{blue}{\blacksquare}}".
Question 1

Les deux nombres nn et kk sont des entiers naturels.
Montrer, en raisonnant par disjonction des cas, l'assertion suivante :
nN,kN,((n2=4k)(n2=4k+1))\forall n \in \mathbb{N}, \, \exist k \in \mathbb{N}, \, \big( (n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1) \big)

Correction
Nous cherchons à démontrer l'assertion suivante :
nN,kN,((n2=4k)(n2=4k+1))\forall n \in \mathbb{N}, \, \exist k \in \mathbb{N}, \, \big( (n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1) \big)
A savoir que le carré d'un nombre entier naturel quelconque (n2)(n^2) est soit pair (4k)(4k) ou ()(\vee) soit impair (4k+1)(4k+1).
Donc, commençons par choisir un nombre entier naturel quelconque que nous désignerons par nn. Et nous allons distinguer, les deux situations, suivant la parité de nn.
\bullet \,\, Premier cas : si nn est pair alors n=2pn = 2p, avec pNp \in \mathbb{N}.
Ainsi n2=(2p)2=4p2=4×(p2)n^2 = (2p)^2 = 4p^2 = 4 \times (p^2). On pose k=p2k = p^2, et comme pNp \in \mathbb{N} alors p2Np^2 \in \mathbb{N}.
De fait, on a n2=4kn^2 = 4k et donc (n2=4k)(n2=4k+1)(n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1).
\bullet \bullet \,\, Deuxième cas : si nn est impair alors n=2p+1n = 2p+1, avec pNp \in \mathbb{N}.
Ainsi n2=(2p+1)2=4p2+4p+1=4×(p2+p)+1n^2 = (2p+1)^2 = 4p^2 +4p +1 = 4 \times (p^2 + p) + 1. On pose k=p2+pk = p^2 + p, et comme pNp \in \mathbb{N} alors p2Np^2 \in \mathbb{N} et ce qui permet de dire que p2+pNp^2+p \in \mathbb{N}.
De fait, on a n2=4k+1n^2 = 4k + 1 et donc (n2=4k)(n2=4k+1)(n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1).
Dans tous les cas, on a bien la relation (n2=4k)(n2=4k+1)(n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1), ce qui prouve que nous avons démontré l'assertion suivante : nN,kN,((n2=4k)(n2=4k+1))\forall n \in \mathbb{N}, \, \exist k \in \mathbb{N}, \, \big( (n^2 = 4k) \vee (n^2 = 4k + 1) \big). {\color{blue}{\blacksquare}}