Comme on recherche une fonction causale, introduisons l'échelon unité dans l'équation différentielle proposée :
dtdf(t)+f(t)=etU(t)Prenons maintenant la transformée de Laplace de chaque membre de cette équation. On a alors :
TLp[dtdf(t)+f(t)]=TLp[etU(t)]Par linéarité de la transformée de Laplace, on obtient alors :
TLp[dtdf(t)]+TLp[f(t)]=TLp[etU(t)]On va adopter la notation usuelle
TLp[f(t)]=F(p), avec
p∈C. D'après les propriétés de la transformée de Laplace, on a alors :
(pF(p)−f(0))+F(p)=p−11En faisant usage de la condition initiale, on a alors :
(pF(p)−1)+F(p)=p−11Soit :
pF(p)−1+F(p)=p−11En isolant
F(p), on obtient :
pF(p)+F(p)=p−11+1Soit :
(p+1)F(p)=p−11+1Ainsi :
F(p)=(p−1)(p+1)1+p+11En réduisant au même dénominateur :
F(p)=(p−1)(p+1)1+(p−1)(p+1)p−1Puis sous une fraction uique :
F(p)=(p−1)(p+1)1+p−1En simplifiant :
F(p)=(p−1)(p+1)pEn décomposant en élément simples, on peut écrire que :
(p−1)(p+1)p=p+1A+p−1BDans cette dernière relation, les deux quantités
A et
B sont deux nombres réels. Si on pose
p=0 alors on obtient :
(0−1)(0+1)0=0+1A+0−1B⟺0=A−B⟺B=ADonc :
(p−1)(p+1)p=p+1A+p−1A⟺(p−1)(p+1)p=(p−1)(p+1)A(p−1)+(p−1)(p+1)A(p+1)Soit :
(p−1)(p+1)p=(p−1)(p+1)A(p−1)+A(p+1)⟺(p−1)(p+1)p=(p−1)(p+1)Ap−A+Ap+ASoit encore :
(p−1)(p+1)p=(p−1)(p+1)2Ap⟺(p−1)(p+1)1p=(p−1)(p+1)2ApPar identification on a immédiatement
2A=1 et de fait
A=21. On a alors
A=B=21. On peut alors écrire que :
F(p)=21(p+11+p−11)Ceci peut également s'écrire comme :
TLp[f(t)]=21(TLp[e−t]+TLp[et])Par linéarité, on a :
TLp[f(t)]=21(TLp[e−t+et])D'où :
TLp[f(t)]=TLp[2e−t+et]mais, on sait que :
2e−t+et=cosh(t)Ce qui nous donne :
TLp[f(t)]=TLp[cosh(t)]Nous allons introduire l'échelon unité afin de s'assurer d'une réponse recherchée qui soit bien causale. Donc on a également:
TLp[f(t)]=TLp[cosh(t)U(t)]Finalement, on trouve que :
f(t)=cosh(t)U(t)On peut vérifier graphiquement que la condition initiale imposée est bien satisfaite :