♣Deˊfinition Soit f une fonction numérique univariée de la variable x. Cette fonction f est supposée être nulle pour x<0. Une telle fonction est déclarée causale. On appelle Transformation de Laplace de f, la fonction notée F qui est définie, au travers du nombre complexe p, par l'intégrale généralisée suivante : F(p)=TLp[f(x)]=∫0+∞f(x)e−pxdx L'application TLp:f⟼F est appelée Transformation de Laplace de f et en langage opérationnel (ou symbolique) on note ceci comme F⊂f. De fait, la Transformation de Laplace n'existe que si l'intégrale généralisée ∫0+∞f(x)e−pxdx est convergente. On démontre mathématiquement que : - si f est continue par morceaux sur tout intervalle fermé [0;b] - si un nombre réel a existe, avec M>0, tel que, si à partir d'un certaine valeur particulière de x, notée x0, on a la majoration ∣f(x)∣⩽Meax alors F(p) est définie dans le demi-plan complexe ℜeˊ(p)>a. On a alors :
♣♣Transformeˊes usuelles ∙Fonction eˊchelon uniteˊ On a : U(x)=1 si x⩾0 et sinon U(x)=0. Soit :
Dans ce cas, on a : F(p)=∫0+∞1e−pxdx=X⟶+∞lim[−pe−px]0X=X⟶+∞lim−pe−pX−e0=p1−X⟶+∞lime−pX Si ℜeˊ(p)>0 alors on a : X⟶+∞lim∣∣e−pX∣∣=X⟶+∞lime−ℜeˊ(p)X=0 Donc : TLp[U(x)]=F(p)=p1 avec ℜeˊ(p)>0. ∙∙Fonction impulsion uniteˊ ayant pour limite la distribution de Dirac Soit ε∈R+⋆. On considère la fonction porte Pε telle que : si x∈[0;ε[ alors Pε(x)=1 sinon Pε(x)=0 :
On constate immédiatement que : ∫−∞+∞Pε(x)dx=1 On appelle distribution de Dirac, notée δ(x), la limite de Pε lorsque ε⟶0 : δ(x)=ε⟶0limPε(x) La distribution de Dirac sert à positionner une action, soit en temps soit en position. Graphiquement, cet objet mathématique se représente comme :
On a : TLp[Pε(x)]=∫0+∞Pε(x)e−pxdx=∫0εε1e−pxdx=ε1∫0εe−pxdx=ε1[−pe−px]0ε=pε1[−e−px]0ε=pε1[e−px]ε0 D'où : TLp[Pε(x)]=pε1(e−p0−e−pε)=pε1(1−e−pε) Passons à la limite lorsque ε⟶0. On a alors : e−pε0∼1−pε Donc on obtient : TLp[δ(x)]=ε⟶0limTLp[Pε(x)]=ε⟶0lim(pε1(1−e−pε))0∼ε⟶0lim(pε1(1−1+pε)) Finalement, on trouve que : TLp[δ(x)]=1. ∙∙∙Fonction rampe On a : R(x)=x si x⩾0 et sinon R(x)=0. On peut également écrire que R(x)=xU(x). Soit :
Dans ce cas, on a : TLp[R(x)]=F(p)=∫0+∞xe−pxdx On va faire usage d'une intégration par parties. On a alors : TLp[R(x)]=F(p)=[x×−pe−px]0+∞−∫0+∞1×−pe−pxdx Soit : TLp[R(x)]=F(p)=−p1[xe−px]0+∞+p1∫0+∞e−pxdx=−p1x⟶+∞lim(xe−px)+p1∫0+∞e−pxdx Soit encore : TLp[R(x)]=F(p)=−p1x⟶+∞lim(xe−px)+p1∫0+∞U(x)e−pxdx=−p1x⟶+∞lim(xe−px)+p1TLp[U(x)] Ainsi : TLp[R(x)]=F(p)=−p1x⟶+∞lim(xe−px)+p1p1=−p1x⟶+∞lim(xe−px)+p21 Si ℜeˊ(p)>0 alors on a : x⟶+∞limxe−px=0 Finalement : TLp[R(x)]=p21(ℜeˊ(p)>0) De manière similaire, on démontre que : TLp[xnU(x)]=pn+1n!(ℜeˊ(p)>0;n∈N) ∙∙∙∙Fonctions exponentielles Soit a⩾0. On a : E(x)=e−ax si x⩾0 et sinon E(x)=0. On peut également écrire que E(x)=e−axU(x). Soit, par exemple :
Dans ce cas, on a : TLp[E(x)]=F(p)=∫0+∞e−axe−pxdx=∫0+∞e−(p+a)xdx=X⟶+∞lim[−(p+a)e−(p+a)x]0X=p+a1X⟶+∞lim[e−(p+a)x]X0 Soit : Dans ce cas, on a : TLp[E(x)]=F(p)=p+a1(e−a0−X⟶+∞lime−(p+a)X)=p+a1(1−X⟶+∞lime−(p+a)X) Si ℜeˊ(p)>0 alors on a : X⟶+∞lim∣∣e−(p+a)X∣∣=X⟶+∞lime−(ℜeˊ(p)+a)X=0 Donc : TLp[E(x)]=TLp[e−axU(x)]=p+a1(ℜeˊ(p)>0) ∙∙∙∙∙Fonction cosinus Soit i le nombre complexe imaginaire tel que i2=−1. Soit ω⩾0. On a : C(x)=cos(ωx) si x⩾0 et sinon C(x)=0. On peut également écrire que C(x)=cos(ωx)U(x). Soit, par exemple :
On a donc : TLp[C(x)]=TLp[cos(ωx)] En faisant usage des formules d'Euler, on peut alors écrire que : TLp[C(x)]=TLp[2eiωx+e−iωx]=21TLp[eiωx+e−iωx]=21TLp[eiωxU(x)+e−iωxU(x)] Par linéarité de l'intégrale, on a alors : TLp[C(x)]=21(TLp[eiωxU(x)]+TLp[e−iωxU(x)]) En utilisant le résultat précédent relatif aux fonctions exponentielles, on a alors : TLp[C(x)]=21(p−iω1+p+iω1)=21((p−iω)×(p+iω)p+iω+p−iω)=21×p2+ω22p Finalement : TLp[C(x)]=TLp[cos(ωx)U(x)]=p2+ω2p(ℜeˊ(p)>0) ∙∙∙∙∙∙Fonction sinus Soit i le nombre complexe imaginaire tel que i2=−1. Soit ω⩾0. On a : S(x)=sin(ωx) si x⩾0 et sinon S(x)=0. On peut également écrire que S(x)=sin(ωx)U(x). Soit, par exemple :
On a donc : TLp[S(x)]=TLp[sin(ωx)] En faisant usage des formules d'Euler, on peut alors écrire que : TLp[S(x)]=TLp[2ieiωx−e−iωx]=2i1TLp[eiωx−e−iωx]=2i1TLp[eiωxU(x)−e−iωxU(x)] Par linéarité de l'intégrale, on a alors : TLp[S(x)]=2i1(TLp[eiωxU(x)]−TLp[e−iωxU(x)]) En utilisant le résultat précédent relatif aux fonctions exponentielles, on a alors : TLp[S(x)]=2i1(p−iω1−p+iω1)=2i1((p−iω)×(p+iω)p+iω−p+iω)=2i1×p2+ω22iω Finalement, en simplifiant par 2i, on obtient : TLp[S(x)]=TLp[sin(ωx)U(x)]=p2+ω2ω(ℜeˊ(p)>0)
Question 1
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Correction
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