Certains exercices nécessites de l'initiative. En voici un exemple.
Question 1
Soit a et b deux nombres entiers naturels tel que a⩽b. On note par Cba le nombre suivant : Cba=a!(b−a)!b!
Soit n un nombre entier naturel non nul. Calculer, si elle existe, la limite ℓ suivante : ℓ=n⟶+∞limnnnn!C2nn
Correction
On a : C2nn=n!(2n−n)!(2n)!=n!n!(2n)! Ainsi : n!C2nn=n!(2n)!=2n×(2n−1)×⋯×(n+1) Dans ce produit, il y a donc 2n−(n+1)+1=2n−n−1+1=n termes présents. Si on divise chacun des termes présents dans ce produit par n, cela revient à diviser n!C2nn par nn. Et on a alors : nnn!C2nn=nn2n×(2n−1)×⋯×(n+1)=n2n×n2n−1×⋯×nn+1 Ce qui nous donne : nnn!C2nn=2×(2−n1)×⋯×(1+n1) Soit encore : nnn!C2nn=(1+1)×(1+1−n1)×⋯×(1+n1) Qui peut également s'écrire, puisque 1=nn et 1−n1=nn−1 : nnn!C2nn=(1+nn)×(1+nn−1)×⋯×(1+n1)=k=1∏n(1+nk) Afin d'éliminer le produit et de le transformer en somme (dans le but d'essayer de faire apparaître une somme de Riemann et après une intégrale simple à évaluer), on va introduire un logarithme népérien. On a alors : ln(nnn!C2nn)=ln(k=1∏n(1+nk)) En faisant usage des propriétés algébriques du logarithme népérien, on trouve que : ln(nnn!C2nn)=k=1∑nln(1+nk) Afin de faire apparaître la racine n-ième présent dans l'énoncé, on va multiplier par n1 et ensuite faire, une nouvelle fois, usage des propriétés algébriques du logarithme népérien. On a alors : n1ln(nnn!C2nn)=n1k=1∑nln(1+nk) Soit : ln((nnn!C2nn)n1)=n1k=1∑nln(1+nk) Ainsi, comme nnn!C2nn est un terme positif quelque soit n, on obtient : ln(nnnn!C2nn)=n1k=1∑nln(1+nk) La situation qui correspond au cas k=0 conduit à ln(1+n0)=ln(1)=0. Ainsi le fait de débuter la somme à partir de la valeur k=0 ne modifie pas la valeur de cette somme. Donc, on a : ln(nnnn!C2nn)=n1k=0∑nln(1+nk) Afin de terminer la sommation à l'indice n−1, excluons de l'écriture de cette somme le cas k=n qui correspond au terme ln(1+nn)=ln(1+1)=ln(2). Ce qui nous donne : ln(nnnn!C2nn)=n1(ln(2)+k=0∑n−1ln(1+nk)) Soit encore : ln(nnnn!C2nn)=nln(2)+n1k=0∑n−1ln(1+nk) Par jeux d'écriture, on a également : ln(nnnn!C2nn)=nln(2)+n1k=0∑n−1ln(1+0+kn1−0) Enfin, passons à la limite lorsque n⟶0. On a alors : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=n⟶+∞lim(nln(2)+n1k=0∑n−1ln(1+0+kn1−0)) On peut alors écrire que : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=ln(2)n⟶+∞limn1+n⟶+∞lim(n1k=0∑n−1ln(1+0+kn1−0)) Comme ln(2)n⟶+∞limn1=ln(2)×0+=0, on trouve alors que : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=n⟶+∞lim(n1k=0∑n−1ln(1+0+kn1−0)) On pose alors f:x∈[0;1]⟶ln(1+x). on a donc : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=n⟶+∞lim(n1k=0∑n−1f(0+kn1−0)) On reconnait alors une somme de Riemann. Dès lors, on a : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=1−01∫01f(x)dx=∫01f(x)dx Avec : ∫01f(x)dx=∫01ln(1+x)dx On pose alors X=1+x ce qui implique que dxdX=dxd(1+x)=1 ce qui implique que dX=dx. Puis, lorsque x=0 alors X=1 et lorsque x=1 alors X=2. On trouve alors que : ∫01f(x)dx=∫12ln(X)dX=[Xln(X)−X]12=2ln(2)−2−(1ln(1)−1)=2ln(2)−2−ln(1)+1 Comme ln(1)=0 on trouve que : ∫01f(x)dx=2ln(2)−2+1=2ln(2)−1 On a donc : n⟶+∞limln(nnnn!C2nn)=2ln(2)−1 En introduisant l'exponentielle, dans le but d'éliminer la présence du logarithme népérien, on a maintenant : eln(nnnn!C2nn)=e2ln(2)−1 Soit : n⟶+∞limeln(nnnn!C2nn)=e2ln(2)×e−1 Soit encore : n⟶+∞lim(nnnn!C2nn)=eln(22)×e1 D'où : n⟶+∞lim(nnnn!C2nn)=eln(4)×e1 Ainsi : n⟶+∞lim(nnnn!C2nn)=4×e1 Ce qui nous donne donc : n⟶+∞lim(nnnn!C2nn)=e4 Finalement, la limite ℓ recherchée vaut : ℓ=e4
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