Pour démontrer cette équivalence, nous allons démontrer les deux implications, directe et indirecte.
∙Sensindirect(⟸)On suppose que
∀x∈[a; b],f(x)=0. Dans ce cas, l'interprétation géométrique de
∫abf(x)dx permet de conclure à sa valeur nulle, c'est immédiat. Donc :
∀x∈[a; b],f(x)=0⟺∫abf(x)dx=0∙∙Sensdirect(⟹)Pour la réciproque, nous allons entreprendre de démontrer la proposition contraposée. En effet, on sait que :
(∫abf(x)dx=0⟹∀x∈[a; b],f(x)=0)⟺(∃x0∈[a;b],f(x)=0⟹∫abf(x)dx=0) Ainsi on suppose l'existence d'un réel
x0∈[a;b] tel que
f(x0)=0. De fait, comme
f est positive sur
[a;b] on a
f(x0)>0. Puis, par hypothèse,
f est continue sur
[a;b] donc
f reste strictement positive au voisinage de
x0. Notons ce voisinage
[α;β]⊆[a; b], avec
β>α. Ainsi on a :
∀x∈[α;β],f(x)>0La fonction
f étant, par hypothèse, continue sur
[a;b] elle est donc également continue sur
[α;β], et de fait elle y présente un minimum. Notons par
m ce minimum :
m=x∈[α;β]min(f(x))>0De fait, on a alors :
∫abf(x)dx⩾∫αβf(x)dx⩾∫αβmdxAvec :
∫αβmdx=m∫αβ1dx=m(b−a)>0Ce qui implique que :
∫abf(x)dx⩾∫αβf(x)dx⩾∫αβmdx>0Ce qui revient à dire que :
∫abf(x)dx=0La proposition contraposée est donc bien démontrer, ce qui implique que la proposition dans le sens directe aussi.
∙∙∙ConclusionNous venons de démontrer les deux implication réciproque l'une de l'autre ce qui signifie que l'équivalence est démontrée. Finalement, on a bien :
∫abf(x)dx=0⟺∀x∈[a; b],f(x)=0