Pour chacune des propositions suivantes, dire si elle est vraie ou fausse en justifiant la réponse. Le plan complexe est muni d'un repère orthonormal direct (O,u,v) .
Question 1
Soit z=2−2i. Proposition « z100=2−2i est un imaginaire pur » .
Correction
La proposition est fausse. Commençons par donner la forme exponentielle de z=2−2i. Pour cela , nous devons calculer le module et l'argument de z. Nous allons donner le résultat directement. Si vous rencontrez des difficultés reportez-vous à la fiche d'exercice. Ainsi : ∣z∣=8=22 et arg(z)=−4π[2π] Il vient alors que : l'écriture exponentielle de z est z=22e−i4π On en déduit que : z100=(22e−i4π)100 z100=(22)100×(e−i4π)100 car (a×b)n=an×bn z100=(22)100×e−i4100π car : (ea)b=ea×b z100=(22)100×e−25iπ (on a simplifié) Maintenant on donne une mesure principale de −25π. Ainsi −25π=−π−24π Il vient alors que : z100=(22)100×e−iπ. Or eiθ=cos(θ)+isin(θ) Ainsi : z100=(22)100×(cos(−π)+isin(−π)) z100=(22)100×(−1+i×0)
z100=−(22)100
Il en résulte que z100=2−2i est un réel.
Question 2
Soit (d) l'ensemble des points M d'affixe telle que ∣z−2i∣=∣z+4i∣. Proposition : « (d) est une droite parallèle à l'axe des imaginaires purs ».
Correction
La proposition est fausse.
Géométriquement, un module est une distance AB=∣zB−zA∣
On définit les points A et B du plan complexe d'affixes zA=2i et zB=−4i alors : ∣z−2i∣=∣z+4i∣ équivaut successivement à : ∣z−zA∣=∣z−zB∣ AM=BM L'ensemble des points M est donc la médiatrice du segment [AB]. Lorsque nous plaçons les points A et B dans le plan complexe, on vérifie facilement que la médiatrice du segment [AB] est parallèle à l'axe des abscisses.
Question 3
Soit (Ω) l'ensemble des points M d'affixe telle que ∣z+2+i∣=∣1+i∣. Proposition : « (Ω) est le cercle dont l'écriture cartésienne est : (x+2)2−(y+1)2=2 » .
Correction
La proposition est Vraie.
Un cercle de centre I, d'affixe zI=a+ib ,et de rayon R a comme équation cartésienne (x−a)2+(y−b)2=R2
On commence par calculer ∣1+i∣=2 On définit le point C du plan complexe d'affixe zC=−2−i alors : ∣z+2+i∣=∣1+i∣ équivaut successivement à : ∣z−zC∣=2 CM=2 L'ensemble des points M est donc le cercle de centre C, d'affixe zC=−2−i , et de rayon 2. Il en résulte que l'équation cartésienne du cercle est alors : (x+2)2+(y+1)2=(2)2
(x+2)2+(y+1)2=2
Question 4
Soient D le point d'affixe 3−4i et E le point d'affixe 8−2i. Proposition : « le triangle ODE est rectangle isocèle » .
Correction
La proposition est fausse. Dans un premier temps, il faut placer les points sur le plan complexe. On conjecture ainsi que le triangle serait rectangle en D. Il y a plusieurs manières de répondre à la question. Méthode 1 En calculant les mesures des 3 cotés et en appliquant la réciproque du théorème de Pythagore. DE=∣zE−zD∣=∣3−4i−(8−2i)∣=∣−5−2i∣=29 OD=∣zD−zO∣=∣3−4i−0∣=5 OE=∣zE−zO∣=∣8−2i−0∣=68 Or : OE2=OD2+DE2 . Le triangle n'est donc ni rectangle ni isocèle. Méthode 2 On calcule le rapport : zO−zDzE−zD. (nous mettons zD à la fois au numérateur et au dénominateur car le triangle serait rectangle en D). Il faudra ensuite obtenir un imaginaire pur en résultat algébrique. En effet, si le résultat est un imaginaire pur alors son argument est égale à 2π[π]. Et si arg(zO−zDzE−zD)=2π[π] alors (DO;DE)=2π[π]. Autrement dit le triangle serait rectangle en D. Ainsi : D le point d'affixe 3−4i et E le point d'affixe 8−2i. zO−zDzE−zD=−(3−4i)8−2i−(3−4i) zO−zDzE−zD=−3+4i8−2i−3+4i zO−zDzE−zD=−3+4i5+2i. On multiplie par le conjugué du dénominateur au numérateur et dénominateur, il vient : zO−zDzE−zD=(−3+4i)×(−3−4i)(5+2i)×(−3−4i) zO−zDzE−zD=25−7−2526i, ce n'est donc pas un imaginaire pur. Le triangle n'est donc pas rectangle.
Question 5
On considère les points A,B,C et D d'affixes respectifs a=−1−i , b=3+i, c=3+5i et d=−1+3i. Proposition : « ABCD est un parallélogramme » .
Correction
La proposition est vraie. Il faut calculer les vecteurs AD et BC puis vérifiez s'ils sont bien égaux. AD=zAD=d−a=−1+3i−(−1−i)=4i BC=zBC=c−b=3+5i−(3+i)=4i Ainsi : AD=BC donc ABCD est un parallélogramme.
Question 6
Soient θ∈[−π;π[ et Z=e2iθ−e2iθ1. Proposition : « Z=2isin(2θ) ».
Correction
La proposition est vraie.
eiθ=cos(θ)+isin(θ)
cos(−θ)=cos(θ)
sin(−θ)=−sin(θ)
Z=e2iθ−e2iθ1 équivaut successivement à : Z=e2iθ−e−2iθ (on utilise le rappel) Z=cos(2θ)+isin(2θ)−(cos(−2θ)+isin(−2θ)) Z=cos(2θ)+isin(2θ)−(cos(2θ)−isin(2θ)) (on utilise à nouveau le rappel) Z=cos(2θ)+isin(2θ)−cos(2θ)+isin(2θ)
Z=2isin(2θ)
Question 7
A tout nombre complexe z=3 , on associe le nombre complexe Z défini par : Z=2z−62z−4i . Proposition : « L'ensemble des points M d'affixe z tels que ∣Z∣=1 est un cercle » .
Correction
La proposition est fausse. ∣Z∣=1 équivaut successivement à : ∣∣2z−62z−4i∣∣=1 ∣2z−6∣∣2z−4i∣=1 ∣2z−4i∣=∣2z−6∣ ∣2×(z−2i)∣=∣2×(z−3)∣ Or ∣a×b∣=∣a∣×∣a∣ ∣2∣×∣z−2i∣=∣2∣×∣z−3∣ 2×∣z−2i∣=2×∣z−3∣ ∣z−2i∣=∣z−3∣ On définit les points A et B du plan complexe d'affixes zA=2i et zB=3 alors : ∣z−2i∣=∣z−3∣ équivaut successivement à : ∣z−zA∣=∣z−zB∣ AM=BM L'ensemble des points M est donc la médiatrice du segment [AB].
Question 8
On considère les points A,B,C et D d'affixes respectifs a=3+i , b=4, c=2−i et d=−1+3i. Proposition : « les points A,B,C sont sur le cercle de centre D » .
Correction
La proposition est fausse. Si les points A,B,C sont sur le cercle de centre D alors les distances AD, BD et CD seront égales. AD=∣zD−zA∣=∣−1+3i−(3+i)∣=∣−1+3i−3−i∣=20 BD=∣zD−zB∣=∣−1+3i−4∣=∣−5+3i∣=34 CD=∣zD−zC∣=∣−1+3i−(2−i)∣=∣−1+3i−2+i∣=∣−3+4i∣=5 Nous remarquons que les trois distances ne sont pas égales donc les points A,B,C ne sont pas sur le cercle de centre D.
Question 9
On désigne par j le complexe : −21+i23. On pose : A=j+j2+j3. Proposition : « A=1 ».
Correction
La proposition est fausse. A=j+j2+j3 équivaut successivement à : A=j×(1+j+j2) On développe d'une part : 1+j+j2 1+j+j2=1+(−21+i23)+(−21+i23)2 On obtient alors : 1+j+j2=0 Donc :
A=j×(1+j+j2)=j×0=0
Question 10
Soient z∈C et l'équation z2=−4z−5. Proposition : « z2=−4z−5 admet deux racines complexes conjuguées » .
Correction
La proposition est vraie. Il s'agit d'une équation du second degré. Nous allons utiliser le discriminant. z2=−4z−5 z2+4z+5=0 Δ=42−4×5=−4 Δ<0, il existe donc deux racines complexes conjuguées.
Question 11
Soient z∈C et l'équation 2zˉ+3z=5−6i. Proposition : « 2zˉ+3z=5−6i admet une solution imaginaire pure ».
Correction
La proposition est fausse. Dans le cas où nous avons une équation avec du z et du z, il faut poser z=x+iy et z=x−iy 2zˉ+3z=5−6i équivaut successivement à : 2(x−iy)+3(x+iy)=5−6i 2x−2iy+3x+3iy=5−6i 5x+iy=5−6i Par identification, on a : {5xy==5−6 {xy==1−6 Finalement la solution de l'équation est alors z=1−6i et zn'est pas une solution imaginaire pure.
Question 12
Pour tout entier naturel n, on note An le point d'affixe zn défini par z0=1 et zn+1=(2+2i)zn. On définit la suite (rn) par rn=∣zn∣ pour tout entier naturel n. Proposition : « la suite (rn) est convergente ».
Correction
La proposition est fausse. Nous allons dans un premier temps montrer que la suite (rn) est une suite géométrique. On sait que rn=∣zn∣ D'où : rn+1=∣zn+1∣ rn+1=∣(2+2i)zn∣ Or ∣a×b∣=∣a∣×∣b∣, donc rn+1=∣2+2i∣×∣zn∣ On calcule ∣2+2i∣=8=22 rn+1=22×∣zn∣
rn+1=22×rn
Il en résulte que (rn) est une suite géométrique de raison q=22 Calculons le premier terme de la suite(rn). r0=∣z0∣, or z0=1 donc r0=∣z0∣=1 Nous pouvons maintenant exprimer rn en fonction de n. Il vient alors que : rn=r0×qn rn=(22)n Calculons maintenant n→+∞limrn=n→+∞lim(22)n. 22>1d'où n→+∞lim(22)n=+∞. La suite (rn) est divergente.
Question 13
Soit arg(z−2−i)=4π Proposition : « L'ensemble des points M du plan d'affixe z tels que arg(z−2−i)=4π est une droite » .
Correction
La proposition est fausse.
arg(z−zA)=(u;AB)
Soit le point A d'affixe zA=2+i arg(z−2−i)=4π équivaut successivement à : arg(z−zA)=4π (u;AM)=4π M est donc un point de la demi-droite passant par A et faisant l'angle 4π avec le vecteur u (privée du point A)
Question 14
Soit z∈C est -il vrai que : ∣iz−1∣=∣z+i∣
Correction
La proposition est fausse.
∣z∣=∣z∣
∣z1z2∣=∣z1∣∣z2∣
Comme i2=−1 alors : ∣iz−1∣=∣∣iz+i2∣∣ équivaut successivement à : ∣iz−1∣=∣i(z+i)∣ ∣iz−1∣=∣i∣×∣z+i∣ . Or ∣i∣=1, d'où : ∣iz−1∣=∣z+i∣ ∣iz−1∣=∣∣z+i∣∣