On considère la fonction f définie sur l'intervalle I=]−1;1[ par f(x)=ln(1+x1−x) et C sa courbe représentative dans un repère orthonormé (0,i;j).
Etudier la parité de la fonction f. Que peut-on en déduire pour la courbe C ? Question mise en spé
Correction
f est une fonction paire si pour tout réel x, on a f(−x)=f(x).
f est une fonction impaire si pour tout réel x, on a f(−x)=−f(x).
Soit x∈]−1;1[, on a : f(−x)=ln(1+(−x)1−(−x)) équivaut successivement à f(−x)=ln(1−x1+x) or ln(ba)=−ln(ab) d'où f(−x)=−ln(1+x1−x)
f(−x)=−f(x)
La fonction f est donc impaire. La courbe admet l'origine du repère comme centre de symétrie.
Question 2
Etudiez les variations de la fonction f sur ]−1;1[. Question mise en spé
Correction
Soit x∈I=]−1;1[. f est dérivable sur I, il vient alors que : f(x)=ln(1+x1−x) peut s'écrire f(x)=ln(1−x)−ln(1+x) Nous allons maintenant calculer la dérivée de f. Ainsi, f(x)=ln(1−x)−ln(1+x) f′(x)=1−x−1−1+x1 On va tout mettre au même dénominateur. f′(x)=(1−x)(1+x)−1×(1+x)−(1−x)(1+x)1−x f′(x)=(1−x)(1+x)−2 Comme x∈]−1;1[ alors 1+x>0 et 1−x>0. De plus le numérateur étant égale à −2, celui-ci est donc négatif. Il en résulte que f′(x)<0 lorsque x∈]−1;1[. La fonction f est donc strictement décroissante sur ]−1;1[.
Question 3
Déterminer les limites de f aux bornes de son ensemble de définition. Que peut-on en déduire graphiquement ?
Correction
Il s'agit ici de faire des limites par composition.
D'une part, traitons le cas de la limite en −1+. x→−1x>−1lim1−xx→−1x>−1lim1+x==20+⎭⎬⎫ par quotient x→−1x>−1lim1+x1−x=+∞. On pose X=1+x1−x, donc lorsque x→−1+ alors X→+∞ Ainsi : X→+∞limlnX=+∞ Par composition :
x→−1x>−1limln(1+x1−x)=+∞
Il en résulte que la fonction admet une asymptote verticale d'équation x=−1
D'autre part, traitons le cas de la limite en 1−. x→1x<1lim1−xx→1x<1lim1+x==0+2⎭⎬⎫ par quotient x→1x<1lim1+x1−x=0+ On pose X=1+x1−x, donc lorsque x→1− alors X→0+ Ainsi : X→0+limlnX=−∞ Par composition :
x→1x<1limln(1+x1−x)=−∞
Il en résulte que la fonction admet une asymptote verticale d'équation x=1
Question 4
On considère la suite (un) définie pour tout entier naturel n≥2, par un=f(n1).
Montrer que la suite (un) peut s'écrire un=ln(n−1)−ln(n+1).
Correction
f(x)=ln(1+x1−x) Pour tout entier naturel n≥2, on a : un=f(n1) équivaut successivement à un=ln(1+n11−n1) un=ln(nn+1nn−1)
(dc)(ba)=ba×cd
un=ln(n+1n−1)
un=ln(n−1)−ln(n+1)
Question 5
Etudier les variations de la suite (un).
Correction
On a vu à la question 2, que la fonction f est décroissante sur ]−1;1[ et plus particulièrement sur ]0;1[ Or, pour tout n≥2, on a : n1≤21 autrement dit 0<n1<1 De plus comme n+1>n donc n+11<n1 et ainsi 0<n+11<n1<1. Comme 0<n+11<n1<1 et f est décroissante sur ]0;1[ ainsi : f(n+11)>f(n1) ce qui permet de dire que un+1>un Ainsi la suite (un) est croissante.
Question 6
Déterminer la limite de la suite (un).
Correction
n→+∞limun=n→+∞limln(n+1n−1). On va raisonner par limite par composition. n→+∞limn+1n−1=n→+∞limnn=1 et x→1limln(x)=0 Par composition, on a :
n→+∞limln(n+1n−1)=0
Question 7
On considère la fonction F définie sur ]−1;1[ par F(x)=(x−1)ln(x−1)−(x+1)ln(x+1).
Montrer que la fonction F est une primitive de la fonction f.
Correction
Dans le cas où une primitive F est donnée, il vous suffit de dériver F et d'obtenir comme résultat f. Autrement dit, il faut que : F′(x)=f(x)
Si tel est le cas alors F définie sur ]−1;1[ par F(x)=(x−1)ln(x−1)−(x+1)ln(x+1). F′(x)=ln(x−1)+(x−1)×x−11−[ln(x+1)+(x+1)×x+11] F′(x)=ln(x−1)−ln(x+1)
F′(x)=f(x)
Donc la fonction F est une primitive de la fonction f.