Pour chacune des affirmations suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et justifier la réponse choisie.
Soit (E) l’équation d’inconnue le nombre complexe z tel que : z(z2−8z+32)=0 . Affirmation 1 : Les points dont les affixes sont les solutions de l’équation (E) sont les sommets d’un triangle d’aire égale à 16 unités d’aire .
Correction
L’affirmation est vraie. Nous allons commencer par résoudre dans C l'équation z(z2−8z+32)=0. Il s'agit d'une équation produit nul . z=0 ou z2−8z+32=0 D’une part :z=0 est la première racine (solution) D’autre part :z2−8z+32=0 Δ=−64, il existe donc deux racines complexes conjuguées notées z1et z2 tels que z1=2a−b−i−Δ et z2=2a−b+i−Δ
z1=4−4i
et
z2=4+4i
Les racines (solutions) de l'équation z(z2−8z+32)=0 sont alors S={0;4−4i;4+4i} Soient les points A et B d'affixes z1 et z2 . L'origine du repère est le point O d'affixe z=0. On vérifie facilement que ∣zA∣=∣zB∣ . Autrement dit le triangle AOB est isocèle en O. Soit C le milieu de [BA] d'où : zC=2z1+z2=4 et ainsi : ∣zC∣=OC=4 Le triangle AOB admet donc comme aire : Aire(AOB)=2base×hauteur Aire(AOB)=2OC×AB Or : AB=∣zB−zA∣=∣4+4i−(4−4i)∣=∣8i∣=8 Finalement :
Aire(AOB)=24×8=16
Question 2
Soit E l’ensemble des points dont les affixes z vérifient ∣z−3∣=∣z+3∣ . Affirmation 2 : L'ensemble E est le cercle de centre O et de rayon 3.
Correction
L’affirmation est fausse. Soit z le point d'affixe M. On pose zA=3 et zB=−3 ainsi ∣z−zA∣=∣z−zB∣ Il en résulte que AM=BM L'ensemble des points M du plan tel que ∣z−3∣=∣z+3∣ est la médiatrice du segment [AB] .
Question 3
On considère la suite de nombres complexes (zn) définie pour tout entier naturel n par : zn=(1−i3)n . Pour tout entier naturel n, on note Mn le point d’affixe zn. Affirmation 3 : Pour tout entier naturel n, les points Mn ; O et Mn+3 sont alignés.
Correction
L’affirmation est vraie.
Soient trois points A, B et C d'affixes respectives zA , zB et zC . Les points A, B et C sont alignés si et seulement si : arg(zB−zCzA−zC)=(CB;CA)=0[2π]ouarg(zB−zCzA−zC)=(CB;CA)=π[2π]
Soient Mn le point d’affixe zn ; Mn+3 le point d’affixe zn+3 et O le point d'affixe zO=0 (OMn;OMn+3)=arg(zn−z0zn+3−z0) équivaut successivement à : (OMn;OMn+3)=arg(znzn+3) (OMn;OMn+3)=arg((1−i3)n(1−i3)n+3) (OMn;OMn+3)=arg((1−i3)n+3−n) (OMn;OMn+3)=arg((1−i3)3) Maintenant, calculons la valeur algébrique de (1−i3)3 . (1−i3)3=(1−i3)2×(1−i3) (1−i3)3=(1−2i3−3)×(1−i3) (1−i3)3=1−i3−2i3−2i3×(−i3)−3+3i3 (1−i3)3=1−i3−2i3+2i2(3)2−3+3i3 (1−i3)3=1−i3−2i3−6−3+3i3 (1−i3)3=−8 Ainsi : (OMn;OMn+3)=arg((1−i3)3)=−8 Or : ∣−8∣=8 Pour l'argument θ on sait que {cos(θ)sin(θ)==module partie reˊelle module partie imaginaire On a donc {cos(θ)sin(θ)==8−880 d'où {cos(θ)sin(θ)==−10 Avec le cercle trigonométrique on en déduit que
θ=π[2π]
Finalement : (OMn;OMn+3)=arg((1−i3)3)=arg(−8)=π[2π] Pour tout entier naturel n, les points Mn ; O et Mn+3 sont bien alignés.